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    Henry Corbin : orientaliste français (1903 - 1978)

    Né à Paris le 14 avril 1903, ce philosophe et orientaliste français œuvrera durant toute sa vie à la reconnaissance de ce qu'il appelait « un continent philosophique englouti par l'histoire », celui de l'islam iranien et de la gnose chiite.

    Par ses traductions de nombreux écrits de maîtres tels que Sûhrawardi, Molla Sadra ou même le soufi mondialement connu du nom d'Ibn Arabi, Henry Corbin, contribua grâce à son œuvre à la redécouverte d'un type de philosophie musulmane dit aussi « théosophie des lumières », peu connue jusqu'à lors en Occident.

    C'est lors de ses études à l'université de la Sorbonne dans les années 20-30, qu’Henry Corbin fera la rencontre de Louis Massignon, qui l'initiera à la philosophie de l' « ishrak » de Sûhrawardi (à qui il consacrera un ouvrage : Sûhrawardî d'Alep), qui va ainsi bouleverser irrémédiablement sa vie. Après plusieurs séjours en Allemagne où il étudiera les philosophes de la « nouvelle génération » tel qu'Heidegger ou Nietzche, Henry Corbin sera attaché à l'institut français d'Istanbul de 1939 à 1945, avant de devenir le fondateur du département d'Iranologie de l'institut français de Téhéran. Il y fondera également la « bibliothèque iranienne » spécialisée dans le recensement des ouvrages liés à la tradition oubliée de l'ésotérisme islamique chiite.

    Henry Corbin succédera par la suite à son ami et collègue Louis Massignon en tant que directeur de études « Islamisme et religions de l'Arabie » à l'École des hautes études de Téhéran, pour finalement créer en 1974 le centre international de recherche spirituelle comparée, à l'Université Saint-Jean de Jérusalem, réunissant les spécialistes des trois monothéismes. Henry Corbin mourra quatre ans plus tard dans sa ville natale, le 7 octobre 1978 à l'âge de 75 ans.

    A travers son œuvre, Henry Corbin a contribué à démontrer que les réflexions d'ordre philosophiques en terre d'islam n'étaient pas bornées à des savants sunnites tel que Averroès ( ibn Rushd) ou Algazel (al-Ghazâlî) mais qu'au contraire les philosophes perses comme Avicenne (ibn Sina) ou Molla Sadra, contribuèrent à un nouvel essor de la pensée islamique, notamment par les travaux de Sûhrawardi, dont l'une des œuvres maitresses, Le Bruissement de l'aile de Gabriel (Awâz-e Parr-e Jabrâ'yêl) sera traduite par Henry Corbin en 1935.

    Il n'en demeure pas moins que la philosophie Ishraquite de Sûhrawardi est restée fort contestée en terre d'islam jusqu'à nos jours et cela du faite des multiples emprunts que son auteur aurait fait à l'antique sagesse grecque et iranienne et qu'il aurait revêtu par la suite d'un caractère islamique.

    Henry Corbin aura également à charge d'expliciter des domaines spirituels et ésotériques complexes tel que le récit visionnaire, le monde imaginal et l'imagination créatrice en tant que facultés théophaniques, le corps spirituel, l'imamologie, ou encore l'angélologie à travers le prisme islamique. Domaines qui restent sans équivalent dans la philosophie occidentale et qui sont les fondements d'œuvres immenses tel que celle d'Ibn Arabi, qu' Henry Corbin considérait comme « un des plus grands théosophes visionnaires de tous les temps » et à qui il rendra hommage à travers l'un de ses livres les plus connus L'imagination créatrice dans le soufisme d'Ibn Arabi, publiée en 1958.

    De façon globale, l'œuvre d'Henri Corbin restera exclusivement consacrée à la spiritualité islamique, qu'il s'agisse du soufisme (taçawuf), de la gnose shiite (Irfan-i shi-i) ou de l'ismaélisme (secte issue du shiisme), et aura exercé une influence considérable en Occident dans les domaines de la philosophie ou de l'anthropologie, en marquant particulièrement les travaux de Gilbert Durant ou de Christian Jambert.

    Henri Corbin sur l'islam shiite :

    « Parler de l'Islam comme religion d'amour ne correspond guère à la représentation courante que l'on se fait de l'Islam commun, du moins de l'Islam sunnite, sous son aspect de stricte religion légalitaire, observance de la sha'riat. Le Paradoxe ne s'entend habtiuellement que si l'on parle de soufisme. Or, c'est l'Islam shî'ite comme tel sans même qu'il y ait besoin de se référer nommément au soufisme, qui se présente comme religion de la walâyat (de l'amour). »

    Henri Corbin sur la spiritualité d'Ibn Arabi :

    « Une de ces fortes et rares individualités spirituelles qui sont à elles-mêmes la norme de leur propre orthodoxie ».

    « L'imagination active est essentiellement l'organe des théophanies, parce qu'elle est l'organe de la création et que la création est essentiellement théophanie… »

    « Le cœur est le foyer où se concentre l'énergie spirituelle créatrice, c'est-à-dire théophanique, tandis que l'imagination en est l'organe » (L'imagination créatrice d'Ibn Arabi)

    Célèbres convertis francophone
    Célèbres convertis dans le monde

    Auteur: Souhayl.A & Lionel.J
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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8139321
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