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    Le premier califat Abbasside

    Le califat Abbasside est le califat dont la durée est la plus longue en terre d’Islam, avec plus de cinq siècles de règne. Le terme Abbasside provient d’Abbas Ibn Abd Al Muttalib, l’un des oncles mais aussi proche compagnon du prophète Muhammad (PBSL). Le règne de cette dynastie est marqué en majeure partie par un développement considérable des sciences et des connaissances en générale, dans des domaines multiples comme la médecine, l’astrologie ou la littérature. C’est d’ailleurs durant le règne des Abbassides que l’Islam atteindra son véritable âge d’or, au cours duquel l’empire musulman représentait l’excellence dans le domaine scientifique, militaire ou démographique.

    Une situation politique complexe

    Le premier calife de la dynastie Abbasside est Abu al-'Abbas as-Saffah (1). Dès son arrivée au pouvoir, il proclama Bagdad nouvelle capitale de l’empire musulman, et en 762, la construction de cette dernière débuta sur les abords du fleuve du Tigre. Cette décision lui permit d’apaiser les tensions entre les arabes et les perses au sein du royaume.

    Parmi les autres décisions politiques majeures apportées par le nouveau calife, citons la création de la fonction de Vizir, qui permis de déléguer davantage d’autorité sur les différentes contrées du royaume, permettant un meilleur contrôle de ce dernier, les vizirs étant supérieurs hiérarchiquement aux émirs et gouverneurs locaux, tout en restant soumis à l’autorité du calife. Cependant, cette répartition du pouvoir eut pour effet de fortement agrandir l’influence des vizirs sur la politique globale du royaume, le calife n’ayant plus qu’un pouvoir symbolique.

    Du fait qu’il avait du faire appel aux populations perses pour obtenir le pouvoir, les Abbassides se devaient d’intégrer des non-musulmans à la cour royale, ce qui fut fait et permis le mélange des cultures perses et arabes au sein du royaume.

    Le problème Chiite

    Malgré la réussite de l’intégration de la communauté perse dans les provinces les plus reculées de l’Est du royaume musulman, un autre problème de détail se dressait fasse aux califes Abbassides, représenté par les musulmans Chiites. Cette scission apparue dès que les Abbassides parvinrent au pouvoir, ces derniers désavouant totalement le support de la foi Chiite, et notamment son culte de la personne d’Ali, au profit d’une application stricte de l’Islam, plus proche des enseignements du prophète et du Coran (2).

    Les chiites, furieux d’avoir été utilisé et trahi de la sorte, décidèrent de mener une révolte au sein de la ville de la Mecque en 786, causant de nombreuses effusions de sang, et forçant les Chiites à s’enfuir vers le Maghreb, où ils établirent leur royaume, sous le nom des Idrissides qui régnèrent de 789 à 985 sur un territoire équivalent aujourd’hui à l’actuel Maroc.

    Les Abbassides, afin d’empêcher toute nouvelle insurrection chiite, décidèrent de traquer et massacrer tout les membres de la famille du prophète Muhammad (PBSL) pratiquant du Chiisme, incluant des personnes respectées et aimées des musulmans comme l’imam Jafar Sadiq.

    Une séparation du pouvoir mal gérée

    Durant la fin du huitième siècle, les souverains Abbassides durent travailler ardemment à maintenir un canal de communication stable entre le calife et ses vizirs, afin de maintenir l’ordre efficacement sur l’énorme empire dont ils avaient la garde. Aussi, les conquêtes militaires furent-elles réduites à leur minium, les califes se focalisant sur le renforcement de leur position au sein du royaume. Malgré cette volonté affichée des califes d’affirmer leur autorité, il se bloquait à l’influence grandissante des vizirs, qui disposaient d’une relative autonomie et usaient de leur pouvoir pour déléguer leur pouvoir à leur descendance.

    Au même moment, les Abbassides connurent de nombreuses dissidences et de proclamations d’indépendance dans tout le royaume, que ce soit l’établissement des Baramkids par Harun Al Rashid (763-809) en 786, la révolte des Samanides en 820 dans la région de la Transoxiane et du Grand Khorasan ou encore celle des Hamdanides dans le Nord de la Syrie. Au début du 10ième siècle de l’ère chrétienne, les Abbassides avaient déjà perdu le contrôle de la faction Perse des Buwayhids (anciens Samanides) qui commencèrent à prendre lentement le contrôle de la bureaucratie à Bagdad. Les Abbassides réussirent toutefois à garder un semblant de pouvoir, par le maintien des rituels d’allégeance au calife au sein de la cours impériale, ainsi que par leur présence très forte au sein de la vie religieuse du royaume (3).

    La plupart des provinces de l’empire Abbasside acquirent donc progressivement leur indépendance, avec à leur tête des souverains disposant d’une armée autonome, de revenus confortables, et qui transmettaient le pouvoir à leur héritier direct. Leur supposé allégeance au calife n’était le plus souvent qu’une obligation et une façade politique, les gouverneurs ne contribuant que rarement à la trésorerie du royaume.

    (1) Se référer à notre article sur l’empire Omeyyade pour connaître les circonstances de son arrivée au pouvoir après la chute de Marwan II. >>
    (2) Cette pratique de l’Islam suivant le texte coranique et les hadiths prophétiques est appelée Sunnisme.
    (3) Un exemple particulièrement frappant de cette volonté d’affirmation du pouvoir par la religion se retrouve en la personne du calife Al-Qadir ( ?-1191), qui formula de vives critiques à l’égard du Chiisme, et plus particulièrement des Fatimides, qu’il contribua à diaboliser via son célèbre « manifeste de Bagdad »

     

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8134064
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