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    Les interdits en Islam

    ”Certes la route vers l’enfer est parsemée de plaisirs et celle menant au Paradis parsemé d’interdits” (hadith du prophète Muhammad (PBSL) rapporté par Abu Houreïra)

    La pratique de l’Islam est réglementée par une série de prescriptions qui englobent la vie du croyant. Leur buts, est avant tout de permettre à la communauté de vivre en harmonie tout en célébrant l’unicité de Dieu (Tawhid). De même, pour préserver sa foi, le croyant se doit de respecter certains interdits bien précis ; qui lui permettent de maintenir l'équilibre entre sa vie matérielle (profane) et sa vie spirituelle (sacré).

    Du temps du prophète (PBSL) et de ses compagnons, sept interdits majeurs furent reconnus : le polythéisme (Chirk), le meurtre (Katl'), le vol (S'arika), la sorcellerie (Sihr), la lâcheté en temps de guerre (Al Idbar), l’accusation d’adultère sans preuve (Kadf Al Muhsanat) et l’usure (Riba).

    En plus de ces interdits de base, que l’on peut considérer comme presque communs aux autres monothéismes, la Tradition musulmane fixe d’autres interdits spécifiques qui ont donné plus tard une base solide aux assises du Fiqh (Jurisprudence Islamique).

    Certains de ces interdits sont référencés ou inspirées du Coran, d’autres puisent leur source dans la tradition prophétique (Sunnat Annabi'). Si pour les musulmans, ces interdits relèvent du domaine de la foi ou de l'absolu, ils restent pour l’homme occidental difficilement justifiables et peuvent constituer pour lui une barrière culturelle s’opposant même aux fondements laïques de la société moderne.

    Le porc et les autres viandes

    3. Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d'Allah, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d'une chute ou morte d'un coup de corne, et celle qu'une bête féroce a dévorée - sauf celle que vous égorgez avant qu'elle ne soit morte -. (Vous sont interdits aussi la bête) qu'on a immolée sur les pierres dressées, … Si quelqu'un est contraint par la faim, sans inclination vers le péché... alors, Allah est Pardonneur et Miséricordieux .

    Sourate 5 : AL-MA-IDAH (LA TABLE SERVIE)

    Ce verset est l’un des plus clairs quand à l’interdiction formelle qu’il est fait au musulman de consommer la viande de porc, de la bête féroce ou celle provenant d’animaux morts. Cette dernière prescription est facile à comprendre, étant donnée qu’un animal trouvé mort est souvent dans un état de décomposition avancé, et sa viande se trouve de ce fait avariée et impropre à la consommation. De plus la transmission de maladie est beaucoup plus importante par la consommation d’une viande d’animale trouvé mort.

    En ce qui concerne le porc, l’interdiction de sa consommation se justifie sûrement par deux raisons : une hygiénique facilement justifiable et l’autre « spirituelle » dont le sens reste difficilement saisissable surtout pour l'homme non enraciné dans une tradition d'origine, qui voit dans les interdits religieux uniquement une forme de restriction de son espace de liberté.

    Sur le plan hygiénique, la plupart des dictionnaires anciens ou modernes qualifient le porc comme étant un animal malsain, mangeant tout et n’importe quoi, et même ses propres excréments. La tradition musulmane n’ajoute rien à cette définition, elle considère le porc comme étant un animal impur « Najass’ » ou « Fisq ». Dans ce cas, la prohibition de consommer sa viande peut s'inscrire donc dans une logique de prévention sanitaire. Elle rappelle aussi au musulman la sacralité de son corps et la nécessité de le préserver de toute impureté. Mais de quelle impureté s'agit-il réellement ? Car si l'on se réfère au Coran le mot « Najass' », qui veut aussi dire « Souillure », n'a pas toujours une connotation impliquant une nocivité physique, mais aussi spirituelle : « Ô vous les croyants! les associants : ne sont qu'impureté (Najass) ». (Coran, 9/28), d'où l'importance accordée à certains rites plus que d'autres en islam, notamment ceux qui ont pour but premier la purification de l'âme « Nefs » du musulman avant son corps. Mais n'anticipons pas davantage sur ce point, car ils nous conduiraient trop loin.

    Les progrès de l'épidémiologie confirment que le porc est un hôte plus vulnérable que d'autres animaux, et qu'il abrite certaines maladies dangereuses pour l'homme ; que son sang par exemple est différent de celui des autres du fait qu'il évacue moins vite les toxines. Les intestins du porc sont également sujets à la prolifération de nombreux ténias, de façon beaucoup plus virulente que chez les autres organismes vivants ; de nombreuses maladies portées par le porc peuvent donc être transmissibles à l’homme comme la Listeria monocytogenes, le tenia solium ou la maladie de la vésiculeuse de porc.

    Sur le plan spirituel « Ruhani », la tradition musulmane enseigne que le cœur (1) du croyant doit en toute circonstance rester pur (on parle alors de « Safa’ Al Kalb »), afin de pouvoir maintenir par la prière, le lien permanent avec son créateur (2). Selon un enseignement ésotérique oriental bien connu des anciennes civilisations d'avant l'Islam, les habitudes alimentaires négatives peuvent constituer un obstacle à la pratique rituelle d'une religion, dans la mesure où elles perturbent la foi du croyant, en altérant le comportement et la réceptivité spirituelle du cœur.

    Il est à signaler par exemple que des recherches scientifiques sont arrivées récemment à la conclusion qu’une partie des aliments consommés par l’homme ont une réelle influence sur son corps et son esprit. Connues en occident sous l’appellation « We are what we eat and what we wear » (Nous sommes ce que nous mangeons...), ces études démontrent qu'il existe bel et bien une forte corrélation chez l’homme entre ses habitudes alimentaires et son comportement physique, psychique et même spirituel. Ces études viennent donc confirmer amplement le précepte ésotérique énoncé plus haut.

    « Manger une nourriture, c’est introduire en soi les caractères fondamentaux des êtres vivants à qui elle a été prise. Aucun aliment n’est sans effet sur les poussées instinctives, les sentiments et les pensées de celui qui l’assimile. C’est trop évident des alcools, des excitants, des stupéfiants, des soporifiques. Mais toute nourriture est drogue à un certain degré. [...] Manger, ce n’est pas seulement absorber une certaine masse de matière, mais encore introduire en nous certains esprits. Et pour votre esprit aussi, toute nourriture est remède ou poison. La science de l’influence spirituelle des aliments est entièrement perdue aujourd’hui ; elle est certainement à la base des observances religieuses des anciens jours. Il est bon de rappeler, par exemple, que la viande de porc et les pommes de terre nourrissent la lourdeur, la brutalité, l’obscurité et disposent à la cécité, à l’obésité et au cancer ...».

    Lanza del Vasto (Approches de la vie intérieure)

    A ces deux volets légitimant l'interdiction islamique de la consommation de la viande de porc, on pourrait ajouter un troisième qui est en réalité lié de près aux deux précédents et qui consiste en la nécessité primordiale pour les musulmans de se soumettre aux commandements et à la "Loi", comme cela était le cas pour d'autres nations qui ont reçu le message divin avant eux. Pour comprendre ce dont il s'agit réellement il faut revenir au texte coranique pour lire par exemple dans un passage : « Toute nourriture était licite aux enfants d'Israël, sauf celle qu'Israël lui-même s'interdit avant que ne descendit la Thora. » (Coran 3 :93) Dans le passage de la sourate mentionné plus haut, le ton légiférant montre clairement qu'il s'agit-là d'un décret divin, qui instaure une relation à sens unique entre le Créateur et Sa création, qui ne peut que se soumettre à sa Loi : « Vous sont interdits la bête… ».

    L'eschatologie musulmane enseigne à travers un fameux hadith (3), dont la chaîne de transmission est authentique, puisqu'elle reprend plusieurs compagnons du prophète Muhammad (PBSL), que le devoir de l'homme est de se soumettre à la sagesse divine par la Loi et que l'un des premiers gestes que le christ Jésus (Issa en islam) accomplira à son retour sur terre à la fin des temps sera celui de « briser la croix » symbole du dogme trinitaire (considéré par les musulmans comme une corruption du message christique initial que le prophète Jésus (PBSL) prêcha à son époque) et de « tuer le porc ». Symbole de la transgression des chrétiens de cette Loi divine originalement confinée dans l'Ancien testament dont le messie lui-même n'a fait que confirmer la transcendance par son Ingil :

    5 : 17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir , mais pour accomplir .
    5 : 18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé .

    Evangile Selon Matthieu

    Enfin nous ne manquerons pas de signaler que l’Islam n’apporte rien d’innovant en matière de religion quant il interdit la consommation de la viande de porc, ainsi dans l’ancien testament nous lisons au Deutéronome XIV, 8 : « Vous ne mangerez pas le porc, qui a la corne fendue, mais qui ne rumine pas : vous le regarderez comme impur. Vous ne mangerez pas de leur chair, et vous ne toucherez pas leurs corps morts ».

    Dans le Lévitique XI 7-8, on lit : « Vous tiendrez pour impur le porc parce que tout en ayant le sabot fourchu, fendu en deux ongles, il ne rumine pas. "Vous ne mangerez pas de leur chair ni ne toucherez à leur cadavre, vous les tiendrez pour impurs. »

    Mieux encore, on peut lire de nos jours dans le dictionnaire de la bible de Westminster ( The Westminster Dictionnary of The Bible ) : Le porc était un animal officiellement impur... Il est sale, il ne refuse pas de manger abats et charognes, et la consommation de sa viande dans certains pays chauds est supposée causer des maladies de la peau.

     

    (1) Cœur en tant que siège de la foi et non l’organe ‘cœur’ comme on pourrait le penser dans un premier temps.
    (2) Les musulmans prient cinq fois par jour, pour cela, un état de sobriété du corps et de l’esprit est nécessaire.
    (3) « Par Celui dont les mains détiennent mon âme, le Fils de Marie (Jésus) descendra parmi vous (Musulmans) comme un guide équitable, il brisera la croix, tuera le porc et abolira la Jizyah. Ainsi, il y aura abondance d'argent et aucun n'acceptera un don ».(Sahih al-Bukhari et Mûslim)

     

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8138146
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