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    Lionel.

    CHRONIQUE : L'Occident et la religion
    par Lionel. J

    L’Occident, se désintéresse de plus en plus à la religion. Eglises de plus en plus vides, parfois vendues à des groupes privés comme c’est le cas en Allemagne (ou aux Pays-Bas où elles sont parfois transformées en restaurant, voire en discothèque !). Comment expliquer ce malaise entre l’Europe et ses racines chrétiennes, et ce repli progressif de la spiritualité auquel nous assistons ?

    Pourtant dans son temps l’Occident fut aussi religieux que l’Orient, les églises tenaient une part importante au sein de la vie de chacun, et la religion chrétienne avait une place bien ancrée au sein de la société. Les raisons de cette disparition progressive de la spiritualité en Occident, ne sont pas uniquement dues à certains textes de loi comme celui de 1905, qui promulgue la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Ces derniers ne furent que la concrétisation d’un état d’esprit déjà en place depuis quelques siècles (1).

    Le recul de l'esprit religieux en Europe au profit du scientisme et de la rationalité est également dû au succès de la philosophie des « lumières », dont les philosophes les plus distingués (en majorité athées ou agnostiques), exercèrent une réelle influence sur leurs contemporains (Descartes, Spinoza, Newton, Rousseau… ). Ce détournement progressif de l’homme « moderne » des valeurs sacrées véhiculées par la religion a précipité sans qu'il le sache sa chute. Il est facile de constater que de nos jours le fait religieux est de plus en plus sur la défensive. Quand la religion n’est pas utilisée pour nourrir une ambition personnelle, elle est réduite à un pur formalisme ou un vulgaire mysticisme, tout sauf religieux (2).

    L’homme, qui ne voit donc plus en ces textes religieux qu’un ensemble de récits mythologiques moralisateurs, perd ainsi complètement la notion d’obligations religieuses véhiculées par la doctrine de sa tradition, dont l’origine première est de recueillir les commandement divins à l’attention des hommes afin de leur tracer la voie et dicter leur conduite sur Terre.

    C'est ainsi que l'homme religieux a dégénéré en homme moralisateur, parce qu'il a oublié ou ignoré l'origine même du dogme de ses ancêtres et son fondement. Il ne pratique plus qu'une pseudo lecture terre à terre de ses textes religieux, au point de finir par ne plus les comprendre ; d'où la mise en avant de la « morale » au profit du « dogme » qui est souvent relégué au second plan dans le protestantisme (3).

    L’avènement de la critique moderne des religions, l’analyse du fait religieux par l'unique point de vue scientifique, historique ou rationnel n'a fait que renforcer le sentiment antireligieux chez nos contemporains. Ne comprenant plus ni les textes fondateurs ni l'histoire de sa civilisation, l'homme du 21ième siècle sacralise toute science expérimentale et doute de tout enseignement religieux. Or l'on sait, du doute à la "négation", il n y a qu'un pas, que plusieurs n'hésitent plus désormais à franchir.

    De plus, en faisant l'erreur de réduire la religion à un banal dualisme : Amour/Haine, Bien/Mal, Paradis/Enfer... On commet toujours l'erreur de la ramener à un niveau individuel ou humain ; celui de l'émotionnel, des idées préconçues et du parcours personnel, cocktail idéal pour finir par croire à tout et à n'importe quoi et se perdre dans un abîme de mécréance. L'homme moderne, dans sa révolte vis-à-vis de la religion, s'est détourné du Ciel et de ce fait Dieu l'a oublié. D'ailleurs cette ignorance et incompréhension des enseignements religieux, ce glissement accéléré de la croyance mentale vers l'impiété quotidienne par les actes, sont des signes fort caractéristique de la fin des temps (4). Le prophète Muhammad (PBSL) avait d'ailleurs bien annoncé cette "déchéance spirituelle", irréversible et symboliquement eschatologique de la civilisation humaine, dans un célèbre hadith rapporté par Muslim : « l'homme se lèvera le matin croyant et sera le soir incrédule capable de vendre sa religion pour des futilités de la vie présente »

    Ainsi, manifestement nous ne sommes plus très loin de cette époque qualifiée par la tradition musulmane de a’ khir a-zaman, où les « cœurs » seront divisés, les discours divergents et les passions vives, et où la religion disparaîtra pour faire place à un pur formalisme.

    A tout ceux qui pensent que la marche du monde va ainsi, ceux qui sont omnibulés par l'esprit scientiste au point de ne rien concevoir en dehors de lui, ceux qui pensent que désormais il n’est plus possible de corriger le tir, et surtout qu’ils ont besoin « de voir un signe » pour revenir à Dieu, cela sont du point de vue doctrinal considérés comme des « aveugles » de l'esprit : « Sourds, muets, aveugles, ils ne peuvent guère revenir (de leur égarement). » (Coran 2:18)

    Le changement n’advient donc jamais de l’extérieur, cela est d’une rigueur métaphysique ; la tradition religieuse enseigne que de part sa position centrale dans le cosmos, c’est à l’homme de s’élever vers la vérité et non l’inverse. Et à ce sujet le Coran prêche que Dieu ne change pas un peuple sans que ce dernier ne change quelque chose en lui-même : « Pensiez-vous que Nous vous avions créés sans but, et que vous ne seriez pas ramenés vers Nous ? » (Coran 23:115). Mais les hommes sont-ils prêts à sortir de leur paresse spirituelle, de quitter leur vie bassement matérielle pour s’élever enfin à la Vérité ?

    (1) Il convient de retenir à ce sujet que l'avènement de la « Réforme » au 16éme siècle des mains de M. Luther et J. Calvin, ainsi que la formulation plus tard du libéralisme des mains de ses théoriciens A. Smith et B. Constant furent des événements décisifs dans l'histoire de l'Europe pour comprendre l'avènement de la modernité et de la société laïque.
    (2) Les récits contemporains tournant autour de la passion du Christ témoignent d'eux-mêmes de cet état de fait.
    (3) Se référer à notre chronique « Croyant mais non pratiquant »
    (4) Voir notre chronique « L'Antéchrist en Islam »

                                                                          Cet article a été déjà consulté 23718 fois
     

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