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    Lionel.

    CHRONIQUE : Israël : Le temps du boycott massif
    par Lionel. J

    Selon les derniers chiffres de Janvier 2009, l'agression de l'armée israélienne contre le peuple de Gaza a fait 1.330 morts palestiniens et 5.450 blessés. Parmi les morts figurent 437 enfants âgés de moins de 16 ans, 110 femmes et 123 personnes âgées, ainsi que 14 médecins et quatre journalistes. L'offensive de 22 jours (27 décembre-17 janvier) a fait au total environ 6000 blessés dont 1.890 blessés parmi les enfants, et 200 blessés graves tous âges confondus. (dépêche AFP du 22 Janvier 2009)

    Le boycott militant :

    En correspondance avec ce qui a été dit plus haut (« Gaza : De la réaction à l'action ») et toujours en réaction à l’extermination ethnique que subit le peuple palestinien par l’embargo et la guerre qui lui sont déclarés depuis fort longtemps par l’état sioniste. Extermination dont les derniers épisodes sanguinaires qui se sont déroulés récemment à Gaza au nez et à la barbe de la communauté internationale sont un véritable désastre humanitaire, nous nous proposons donc de décliner ici dans la suite notre première chronique ce qui sera pour nous la deuxième action « solidaire » envisagée pour ceux que l’injustice ne laisse pas indifférents et qui souhaitent agir efficacement en faveur de la cause palestinienne en exécutant dans la durée un geste d’ordre « économique » qui est à la fois un moyen d’« expression » mais aussi de « pression ». Ce dernier n’est nullement une invention propre à l’islam mais fut pratiqué par tous les peuples qui ont luttés par le passé pour leur droits et cela depuis des millénaires.

    Nous voulons bien sûr parler du « boycott » général et rigoureux dans un cadre individuel et familial (à défaut de s’appliquer à l’échelle de la collectivité ou même de la nation) de tous les produits de fabrication américano-sionistes. Boycott qui consiste dans le fait d'utiliser durablement (et non seulement sous le coup de l'émotion), d’abord en tant que citoyen du monde qui subit la domination impérialiste, puis en tant que musulman solidaire de ses coreligionnaires en détresse (et c’est ce qui nous intéressera en priorité ici) d’utiliser donc l'arme que les apôtres de la consommation redoutent le plus.

    L’efficacité du boycott a été prouvée à de nombreuses reprises au cours de l'histoire. Ainsi s’abstenir dans l’état actuel des choses et autant que faire se peut de consommer tous les produits et symboles de l’économie sioniste constitue pour tout musulman, dont la conscience et la pensée n’ont pas encore été anesthésiées par la propagande du système, le moyen le plus concret pour manifester son soutien à ses frères musulmans en Palestine. Ces derniers subissent de plein fouet depuis des années l’aversion d’une « armée de destruction massive » soutenue par une politique étrangère américaine grossièrement partisane d’Israël depuis sa création en 1948.

    Il est à signaler que du point de vue théologique le boycott (al Mukata’a) est approuvé de nos jours plus que jamais par de nombreux oulémas et muftis qui n’ont pas hésiter à notifier son utilité pratique à moyen et à long terme (1). Signalons aussi que l’histoire musulmane retient que le Boycott a été utilisé pour la première fois par les juifs et les quraychites à la Mecque au tout début de l’islam contre le prophète Muhammad (PBSL) et sa famille (les Banou Hachim), ce qui fut réellement nocif économiquement parlant pour lui et son entourage proche.

    Aussi, Thamama Ibn Athal, chef de la tribu des Béni Houneifa, rapporte dans son commentaire de la tradition : « alors que le prophète Muhammad (PBSL) résidait à Médine, la décision fut prise qu'aucun épis de blé ne parvienne aux polythéistes de la Mecque, jusqu'à ce que le prophète (PBSL) n’en lève l'interdiction. » (Al Boukhari 4024 et Muslim 003310). Cependant, et contrairement au traitement que subissent les palestiniens de nos jours, le Prophète permit que leur soit approvisionné des grains après qu'ils se soient plaint à lui de la disette et de la famine.

    A notre époque et pour être le plus efficace possible, le boycott doit être appliqué non seulement comme la moindre des choses (ad'aful-imane) que pourrait envisager un musulman mais plutôt comme un engagement solennel par le cœur, la raison et surtout par l’acte en faveur d’une cause juste et justifiée sur tous les plans. Car même d’un point de vue spirituel, une action n’est conforme au données de la tradition que si elle est régie par un principe supérieur qui la préside et dans lequel elle nourrit toute sa raison d’être (2).

    Par sa solidarité envers sa communauté, chaque musulman inscrivant la démarche du boycott partiel ou total comme étant une composante intégrale de sa foi prouve par son intention et son geste qu’il ne souhaite en aucun cas collaborer à une économie de destruction qui démontre jour après jour sont caractère ultra « hégémonique » et « anti islamique » et qui finance aux yeux du monde entier une véritable machine d’« abomination et de désolation » pour reprendre ainsi une terminologie biblique. Car il n’est plus un secret pour personne que certaines icônes du libéralisme mondialisé (Starbucks, Coca-cola, Mac Donald ou Zara…) financent directement par leur capital l’armée d’Israël ou sa politique de colonisation sauvage des territoires palestiniens de Cisjordanie (3).

    Faire passer un message :

    Bien que la configuration du monde est changée à bien des égards au fil du temps et surtout depuis l’avènement du monde moderne (les états nations ayant remplacé les systèmes féodaux d’entant), l’histoire contemporaine nous enseigne que la pratique du boycott économique produit un résultat qui est bel est bien réel. Le combat de Ghandi (1869-1948) par exemple, et son incitation au boycott des coutumes et produits européens par les Indiens de toutes factions ont ainsi contribué largement à mettre en déroute la politique d’occupation de la Grande-Bretagne qui finit par retirer ses dernières troupes d’Inde en 1947.

    Mais s’il est illusoire de croire que le boycott aboutira à l’effondrement économique de l’Amérique ou de l’état sioniste, il constitue néanmoins un moyen de pression considérable dans la main de tout musulman responsable. Celui qui permettra de faire passer le message du désaccord de tout un peuple envers un oppresseur, mais également la marque de son refus de l’impérialisme économique imposé actuellement au monde comme une nouvelle religion.

    Et qu’est-ce que le boycott des produits sionistes, si ce n’est une réponse juste et équivoque à l’embargo pratiqué par les E.U, Israël ou même l’O.N.U contre les palestiniens et les autres pays musulmans par le passé, embargo qui n’est rien d’autre qu’un boycott et une asphyxie totale d’un peuple, en sapant son économie pour l’affaiblir intérieurement et lui faire accepter contre son grès un état de fait ou une certaine politique ? Et comme nous le disions plus haut, le cas de la Palestine n’est pas unique en son genre : entre 1993 et 1996, l'administration américaine a utilisé 60 fois l'arme du boycott économique à l'encontre de 35 pays en conflit politique avec eux.

    Qu’il soit partiel ou total, temporel ou définitif, l’impact économique du boycott s’il est bien suivi par la masse portera tôt ou tard ses fruits du fait de la globalisation de l’économie et de la mondialisation des échanges.

    A l’heure où un habitant sur cinq de la planète est de confession musulmane (environs 1 400 000 000), nul doute que le boycott s’avère être un moyen de pression des plus redoutables et une arme « économique » des plus subtiles dont pourrait user tout citoyen (4), n’importe où dans le monde et à n’importe quel moment. Son efficacité est une réalité statistique qui a coûtée par exemple 134 millions d’euros aux entreprises danoises en 2006 lors de l’affaire des « caricatures du prophète (PBSL). ».

    Le boycott des produits américano-sionistes sur le long terme ne peut être qu’une stratégie gagnante. Depuis qu’il a été prouvé (5) que le lobby pro sioniste présent sur le sol américain infléchit à lui seul la politique étrangère des E.U, il est plus que légitime pour tout musulmans de riposter et de conjurer leurs efforts en s’engageant dans la voie du boycott sur une durée indéterminée jusqu'à ce que la cause palestinienne triomphe enfin de la barbarie sioniste.

    La liste des produits israéliens à boycotter

    (1) Se référer entre autre au dernier discours (23/01/2009) du Cheikh Yusuf Al Quaradawi président de l'Union Internationale des Savants Musulmans, ainsi que du Conseil Européen pour la Recherche et la Fatwa, et qui est visible sur ce lien >>
    (2) Tel est le sens réel du hadith prophétique : « inama al amalu bi niyat, wa ina likouli emri’n ma’ nawa’ »
    (3) Se référer aux études de Inminds (www.inminds.co.uk) et voir aussi le lien suivant >>
    (4) Les musulmans ne sont pas les seuls à vouloir pratiquer le boycott d’Israël, Richard Ramsey, gérant d’une entreprise britannique de télécom spécialisée en services vocaux sur internet, a envoyé ces derniers jours un courriel à la firme technologique israélienne MobileMax, dans lequel on pouvait lire la phrase suivante : « En conséquence de l’action du gouvernement israélien ces derniers jours, nous ne serons plus en position d’envisager de faire des affaires avec vous ou toute autre société israélienne. » (source : www.europalestine.com )
    (5) se référer au travail de John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt - « Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine » (plus d’infos ici >>)

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