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    Souhayl.

    CHRONIQUE : L’Esotérisme d'Abraham
    par Souhayl. A

    Le prophète Muhammad (PBSL) aurait dit de son ancêtre le prophète Abraham (PBSL) qu'il formait à lui seul une « Ummah » (nom donné à la communauté des musulmans en Islam).

    Abraham (Ibrahim alayhi a-salam en islam), est connu pour être le prophète de Dieu qui comprit l’existence et l’unicité de Dieu uniquement à travers la contemplation (Ta’amoul) faculté issue de la « prime-nature » (Fitra) de l’homme. Ce mode de pensée qui est en dehors de la raison forge une vision à travers laquelle l’homme n’a plus le même rapport vis à vis de l’univers qui l’entoure. Sa vision du monde change, et il est à même de se placer à un niveau plus élevé, le rapprochant davantage de la Vérité et l’éloignant de toute erreur.

    Nemrod fut un roi contemporain du prophète Ibrahim (PBSL) qui aimait faire étalage de sa puissance et commettait le dégât sur la Terre. Quand Abraham (PBSL) lui rendit visite pour lui porter la vérité, Nemrod s’enorgueillit, et fit preuve d’un caractère hautement outrancier :

    « N'as-tu pas su (l'histoire de) celui qui, parce qu'Allah l'avait fait roi, argumenta contre Abraham au sujet de son Seigneur ? Abraham ayant dit : “J'ai pour Seigneur Celui qui donne la vie et la mort”, “Moi aussi, dit l'autre, je donne la vie et la mort.”… » (Coran 2 :258)

    Afin de punir Nemrod de son orgueil et de sa vanité, Dieu envoya un petit insecte, qui entra par le nez de ce souverain tyrannique pour ensuite atteindre mortellement son cerveau. Ce despote qui se croyait invincible fut mis à mort par une miniscule créature de Dieu. Allah nous enseigne ainsi à travers cette histoire la fragilité de la condition humaine, et la vaine quête qu’est celle du pouvoir et des richesses éphémères de la vie terrestre.

    Or n’y a-t-il pas un rapprochement possible à faire entre ce perfide souverain, et toutes ses nations qui parce qu’elles disposent de la force brute et de la technologie en supériorité, pensent avoir le droit de dominer le monde par la force brute, d'exercer une hégémonie idéologique sur des nations qui n’ont rien demandées ?

    En vérité, l’Occident moderne, qui se plait tant à se gargariser de sa puissance matérielle, devraient également tirer un enseignement de cette histoire connue du monde de la Tradition. Il ne faut pas se voiler la face, car si les philosophies et les systèmes de pensée utilitaristes issus de l’époque « Post-Renaissance », prétendirent instaurer un Paradis terrestre pour l’homme, ce n’est qu’au détriment du plus important, c.a.d de la spiritualité et de la véritable connaissance.

    Combien sont-il de nos jours à consacrer du temps à développer une spiritualité ou une pratique religieuse ?

    Il est fort de constater que de nos jours, dans le monde moderne, la tendance générale est à « minimiser » la religion, à en faire quelque chose qui n'a aucune influence réelle sur le reste de l'existence, quelque chose que l’on rationalise, que l’on explique par l’histoire, par des circonstances causales ou même par la psychologie comme si l’on était ici dans un domaine "expérimental", régi par les lois de la nature.

    De nos jours, notre société n'est malheureusement guidée que par la raison économique et la religion du Marché. Elle est animée par un pragmatisme qui tend à éliminer tout les barrières morales ou autres qui sont un frein au développement du libéralisme érigé en nouvelle doctrine millénariste. Société dans laquelle l'homme n'a guère ni le temps ni les moyens de s'élever spirituellement, ou pour reprendre l’expression guénonienne, une société : « d'hommes enfoncés dans la matière au point de ne plus rien concevoir au-delà ».

    Si le monde moderne a engendré « l'homme économique », éternel insatisfait toujours révolté contre lui-même et contre le cosmos, que propose donc l'Islam comme alternative philosophique et sociale ? De façon générale, la religion a toujours fait preuve de réalisme, ne demandant pas l’impossible à l’homme, et tenant compte des faiblesses de sa nature humaine « Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité » (Coran 2).

    Ainsi, sans être opposé au développement matériel, l’Islam rappelle à l’homme en permanence sa principale vocation qui doit être avant tout sa « réalisation spirituelle » et la quête permanante de la vérité : « Celui qui a trouvé dieu qu'a-t-il perdu ? et celui qui a trouvé autre chose que dieu, qu'a-t-il trouvé ? » (Ben Mchich Alami).

    D’ailleurs, le Coran n'est qu'un rappel « Dhikr », il rappelle à l’homme qu'il n'est qu'un « passager » voyageur dans ce monde, qu’il ne doit en aucune manière en faire ça demeure éternelle. Ce que l'expression christique résume fort bien par la phrase : « Vous êtes au monde mais pas du monde »

    A l’époque à laquelle nous vivons, où les événements semblent s’accélérer d’eux-mêmes à une vitesse toujours de plus en plus croissante, il convient bien de s'arrêter un moment et méditer le verset coranique suivant qui nous donne bien une indication sur le degré d'avilissement spirituel que traversent les hommes dénués de verticalité : « Par le Temps (A un temps ou A une époque) ! L'homme est certes, en perdition, sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes oeuvres, s'enjoignent mutuellement [à diffuser] la vérité et s'enjoignent mutuellement l'endurance. » (Coran 103)

    Prendre donc son temps pour contempler ou méditer, c'est faire un pas vers une restauration de ses facultés les plus intellectuelles, celle qui permettront à l'homme de s'élever enfin à la vérité transcendante, de reconstruire le lien vertical qui liait l'homme autrefois à sa "prime nature" (fitra), comme le fit le prophète Ibrahim (PBSL) en son temps. Dés lors on n'accorderait plus dans sa vie une place aussi médiocre à la spiritualité ni à la religion.

                                                                          Cet article a été déjà consulté 23987 fois
     

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    nunzia
    27 juin 2008
    21:38:30

    Toujours ecrit avec emotion, perfection, et amour tes textes...

     

     

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