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    Quand la justice oublie une agression de la Ligue de défense juive

    Il est des faits divers qui passent inaperçus, des dossiers sur lesquels la justice s’endort. L’agression à caractère raciste de deux Maghrébins par une quinzaine de membres de la Ligue de défense juive (LDJ), en 2009, fait partie de ces enquêtes rapidement bouclées par la police qui, une fois mises à l’instruction, disparaissent sous une pile au fond d’un bureau.

    Cinq ans après leur mise en examen, en janvier 2010, aucun des six suspects n’a encore été renvoyé devant le tribunal. Et il aura fallu attendre le 21 janvier 2015 pour que deux de leurs complices présumés soient à leur tour convoqués en vue de leur mise en examen par Carole Vujasinovic, cinquième juge d’instruction à hériter du dossier en autant d’années. Les deux jeunes hommes n’ont jamais répondu à leur convocation : la justice les soupçonne d’avoir refait leur vie en Israël.

    Ce manque de célérité est d’autant plus difficile à comprendre que le caractère raciste de l’agression est avéré et que ses auteurs se réclament d’une organisation que le ministère de l’intérieur a récemment annoncé vouloir dissoudre. A l’époque, ce fait divers n’avait pourtant inspiré aucune réaction officielle. Son retentissement s’était limité à une brève dans les colonnes du Parisien : « Bagarre à la sortie de la fête propalestinienne ». Un traitement a minima qui n’a pas manqué d’alimenter sur certains sites communautaires le sentiment d’un « deux poids, deux mesures ».

    « A mort les Arabes »

    Ce dimanche 12 avril 2009, un spectacle intitulé « Nos talents pour Gaza »est prévu au Théâtre Adyar, dans le 7e arrondissement de Paris. « Plateau d’humoristes et de chanteurs, et bien d’autres surprises... », annonce le programme de cette collecte de fonds pour les enfants palestiniens, organisée par l’association Art’Events et le Secours populaire français. Tandis que les spectateurs patientent sur le trottoir pour la représentation de 18 heures, un groupe d’une quinzaine de jeunes gens, armés de matraques, de battes de baseball, de chaînes de vélo et de casques de moto, fait irruption devant le théâtre.

    Hatim Essabbak, un chanteur de 22 ans, discute avec sa petite amie Camille sur le trottoir avant de monter sur scène. Il raconte la suite en déposant plainte le soir-même au commissariat : « Ils sont arrivés par-derrière et nous ont frappés sans raison apparente. J’ai reçu des coups au visage, à la tête, au niveau des deux jambes. A un moment je suis tombé au sol et j’ai reçu des coups sur la tête. Ils ont cessé quand ils ont vu que je ne bougeais plus. Ils avaient terminé. » Mustapha Belkhir, un chauffeur livreur de 39 ans, se précipite pour lui porter secours. Il est à son tour roué de coups.

    Au moment de porter plainte, Hatim Essabbak ignore que ses agresseurs appartiennent à la LDJ. Il décrit des jeunes gens de type « européen » ou « maghrébin », âgés de 20 à 25 ans. Selon les témoignages recueillis par la police, la teneur raciste des propos tenus par ses assaillants ne fait aucun doute : « Tiens, c’est pour Gaza », « Sale Arabe », « Nous les juifs, on t’encule, sale race ». Plusieurs témoins disent avoir vu un des agresseurs, habillé d’un survêtement « flashy » bleu roi, lever les bras au ciel, poings fermés, en criant : « A mort les Arabes, vive Israël ! »

    Récidiviste

    Dix jours plus tard, le 22 avril, quatre portraits de jeunes gens pris en photo le matin de l’agression lors d’un rassemblement place de la Bastille en mémoire du soldat israélien Gilad Shalit, capturé par le Hamas en 2006, sont présentées à la victime. M. Essabbak reconnaît formellement Jason T., l’homme au survêtement bleu roi, 19 ans à l’époque des faits. Une identification confirmée par plusieurs témoins, qui reconnaissent deux autres agresseurs sur les clichés. Parmi eux figure un certain David B., l’un des deux suspects convoqués le 21 janvier.

    Après avoir farouchement nié sa participation au lynchage, Jason T. finit par avouer les faits lors de sa troisième audition, le 27 janvier 2010. Il s’empresse de livrer les noms de dix complices, dont plusieurs ont déjà été condamnés pour des faits similaires. Le lendemain, six personnes sont mises en examen pour « violences en réunion à caractère raciste » et placées sous contrôle judiciaire. Ils sont âgés de 19 à 28 ans, et sont gérant de restaurant, commercial, webmaster, vendeur, sans profession ou directeur d’entreprise.

    David B., pourtant reconnu par des témoins et identifié par Jason T. comme l’un des agresseurs, n’a pas été mis en examen. Il n’a pas davantage répondu à sa convocation, cinq ans plus tard, échappant à la menace d’une peine de prison ferme. Ce récidiviste fait en effet partie, avec le hacker Grégory Chelli, alias Ulcan, et Yoni S., un des six mis en examen de l’affaire du théâtre, des quatre membres de la LDJ déjà condamnés à quatre mois de prison avec sursis en juillet 2009 pour le saccage de la librairie Résistance.

    L’enquête menée par la 3e division de la police judiciaire était pourtant « exemplaire », selon l’avocate de la victime, Me Dominique Cochain. Un minutieux travail de géolocalisation des téléphones avait permis d’établir, dès 2009, que les suspects étaient restés en contact toute l’après-midi de l’agression et qu’ils avaient éteint leur portable avant de rejoindre le théâtre « pour ne pas être repérés », comme le reconnaîtra Jason T. Ses aveux et la désignation de ses complices auraient dû permettre de boucler l’instruction dans des délais raisonnables.

    Cinq ans après les faits, aucun procès n’est prévu. Aucun acte d’instruction, hormis quelques auditions et une expertise médicale réalisée en 2013, ne permet d’expliquer le retard pris par les cinq juges qui se sont relayés sur ce dossier. Une situation qui interpelle Me Dominique Cochain : « La victime de cette agression se sent méprisée. Pour lui, c’est le néant depuis l’agression. Compte tenu du remarquable travail d’enquête réalisé par la police, rien ne justifie ce retard. »

    Pas de dissolution en vue pour la LDJ

    Après des affrontements entre des membres de la Ligue de défense juive (LDJ) et des militants propalestiniens, le 13 juillet 2014 près de la synagogue de la rue de la Roquette à Paris, le ministère de l’intérieur avait envisagé la dissolution de l’organisation «  si les conditions de droit sont remplies   ».

    Mais après sept mois d’analyse, le ministère n’a pas trouvé le moyen de dissoudre la LDJ sans risquer une annulation en Conseil d’Etat. Les associations susceptibles d’être dissoutes doivent en effet présenter «  par leur forme et leur organisation militaires, le caractère de groupes de combat ou de milices privées   » ou provoquer officiellement «  à la discrimination, à la haine ou à la violence   » en raison de l’appartenance à une ethnie ou religion.
    Or, si la LDJ a une «  capacité mobilisatrice   » horizontale, elle n’a pas de « structure » pyramidale évidente, et son site Internet se garde bien de publier les appels à la haine proférés à l’occasion par certains de ses membres, explique le ministère dans une note. "

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8137338
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