Charm el-Cheikh : sommet pour sauver Israël

Sommet de "perdants" puisque la résistance palestinienne est plus que jamais présente à Gaza, mais sommet aussi de relance de la collaboration européenne avec Israël à travers la tentative de concocter une "solution politique" pouvant servir de porte de sortie à l’état sioniste.

C’est uniquement après le massacre de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, que les dirigeants arabes et européens ont décidé de se réunir à Charm el-Cheikh, à l’invitation de l’Egypte, celui-là même qui tient fermer le terminal de Rafah.

Cette rencontre est co-présidée par les présidents égyptien Hosni Moubarak et français Nicolas Sarkozy. Les chefs d’Etat ou de gouvernement, ainsi que des ministres des Affaires étrangères, de l’Allemagne, de l’Espagne, de la France, du Royaume-Uni, de l’Italie, de la Turquie et de la Jordanie, ainsi que le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon y participent.

En ouvrant cette réunion, Moubarak a souligné que des "questions importantes nécessitent la poursuite des efforts de l’Egypte".

Parmi les objectifs, il a cité le respect du cessez-le-feu entré en vigueur dans la nuit, sa consolidation, ainsi que le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza, la fin du blocus et le retour de la trêve.

Pour sa part, l’ambassadeur palestinien en Egypte, Nabil Amro, a déclaré à la presse que l’autorité palestinienne insiste sur le déploiement de forces internationales à Gaza pour protéger le peuple palestinien, et ce « quelque soit la position de l’opposition palestinienne ».

Interrogé sur le rôle européen dans le contrôle des frontières égyptiennes, Amr a déclaré que l’Egypte a déjà tranché cette question via les propos de son président qui a rejeté la présence d’une force étrangère sur son territoire. Soulignant que l’Autorité palestinienne respectait cette volonté.

Show médiatique à l’usage du public français

De son côté, Sarkozy a tenu à se féliciter de la fin des combats dans la bande de Gaza, tout en saluant les efforts de l’Egypte pour y mettre fin de manière négociée.

"L’Egypte a été critiquée mais a bien travaillé", a dit Sarkozy, au côté duquel Moubarak avait annoncé il y a dix jours, aussi à Charm el-Cheikh, une initiative pour trouver une issue négociée à la guerre.

Des dirigeants en-dehors du coup/b>