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    Tendances suicidaires à la hausse

    Alors que se tient demain une journée nationale de la prévention du suicide, Jean-Marc Limare, psychiatre, déplore la faiblesse des dispositifs d’aide.

    La crise économique va-t-elle provoquer davantage de suicides ? L’Union nationale pour la prévention du suicide (UNPS) tire la sonnette d’alarme lors de ses 13e journées nationales qui se déroulent demain à travers la France, sur le thème «précarité et suicide». Parce que souffrance sociale et désespoir peuvent conduire au suicide, l’UNPS veut alerter les pouvoirs publics sur «l’urgence de la situation» pour que «cette crise socio-économique ne se transforme pas en crise sanitaire». «Nous voulons rappeler l’impérieuse nécessité de mettre en place un dispositif complet d’accompagnement et de suivi des personnes qui, cette année, seront confrontées à des situations difficiles liées à la perte de leur emploi.»

    Jean-Marc Limare est psychiatre libéral et psychanalyste au Havre (Seine-Maritime). Il préside l’Association du réseau prévention suicide (ARPS 76) et dresse un tableau du suicide et de la prévention en France.

    Comment évoluent suicides et tentatives en France ?

    Au niveau des tentatives de suicides, il y en a de plus en plus. Les chiffres sont sous-estimés car toutes les tentatives n’aboutissent pas jusqu’à une prise en charge par le système de soins. Il y a probablement autour de 200 000 tentatives par an. Concernant les suicides aboutis, il y a un double phénomène : une diminution du nombre global de décès mais des évolutions différentes suivant les tranches d’âge. Le taux de mortalité par suicide qui était de 23,2 décès pour 100 000 habitants en 1985 est tombé à 16 décès pour 100 000 habitants en 2006. En vingt ans le nombre de suicides a baissé de 45 % chez les adolescents-jeunes adultes et de 33 % chez les plus de 60 ans, grâce à une meilleure détection et prise en charge. Mais les décès sont en hausse chez les 25-60 ans.

    Y-a-t-il une cause majeure ?

    Le suicide est avant tout lié à une problématique individuelle. C’est un phénomène pluri-déterminé, même si la distension du lien social est le principal facteur suicidogène. On vit à l’ère de l’i-Phone, de Face Book mais beaucoup de gens sont de plus en plus seuls.

    Pourquoi une journée de prévention du suicide ?

    Parce qu’il y a une difficulté à parler du suicide qui participe d’un double tabou lié à la mort et à la folie. On se demande toujours si la personne qui a mis fin à ses jours l’a fait de son propre choix ou du fait d’un trouble mental. Faire parler du suicide est capital pour habituer nos contemporains à entendre la souffrance suicidaire, afin de pouvoir détecter à temps les comportements à risque. Il faut savoir que 50 % des gens qui font une tentative de suicide (TS) récidivent dans l’année et que 10 % de ceux qui font une première TS finiront par mourir un jour d’un acte suicidaire. Cela dit, il est important de dissocier suicide aboutissant à la mort et tentative.

    Pourquoi ?

    Ce ne sont pas les mêmes problèmes. Dans le cas du suicide abouti, on a affaire dans 90 % des cas à une véritable pathologie psychiatrique. Les 10 % restant concernent des personnes qui lors d’une première tentative ne voulaient pas mourir mais qui, par suite d’une récidive, finiront par mourir du fait de l’aggravation de leur état psychique et de la radicalisation du moyen utilisé. En revanche, celui qui fait une première TS est confronté à un état insoutenable et veut faire cesser cette situation ; il ne veut pas mourir mais veut seulement arrêter de souffrir.

    Comment prévenir les conduites suicidaires ?

    Le travail de prévention du suicide est autant un travail de prévention de la tentative que de la récidive. Concernant les personnes qui utilisent des moyens létaux (armes à feu, pendaison…) pour mettre fin à leurs jours, elles sont majoritairement déjà suivies pour des pathologies lourdes. Il faudrait perfectionner les modalités de diagnostic et de prises en charge de ces pathologies. Concernant les TS, il y a un gros travail à faire car les budgets de la prévention sont ridiculement bas. Il y a quinze ans, il y avait en France autant de morts sur les routes que de décès par suicide. Depuis, des moyens importants ont été consacrés à la prévention routière, quasiment rien pour la prévention du suicide. Cette dernière est selon le Pr Debout, président de l’UNPS, «le parent pauvre de la santé publique en France».

    Cela donne quoi ?

    Tout a été sous-traité aux associations de prévention qui ne sont pas présentes partout et qui ont peu de moyens. Actuellement, les directions régionales des affaires sanitaires (Drass) débloquent de faibles budgets pour faire de la formation d’intervenants en crises suicidaires. Au Havre, nous recevons 7 000 euros par an pour ces formations alors que la population concernée est de 300 000 habitants. Il y a un désintérêt des gouvernants sur ce sujet, qu’il va falloir réviser rapidement car la crise risque de déstabiliser davantage des populations déjà en souffrance.

    Que proposez-vous ?

    Au Havre, nous avons un projet de Maison de la prévention du suicide dans laquelle il y aurait une ligne d’écoute et des consultations du lendemain effectuées par des psychologues pour accompagner les personnes en état de crise suicidaire vers des soins adaptés. Nous prévoyons de coordonner le suivi des personnes ayant effectué une tentative pendant au moins une année car la prévention de la récidive est capitale.

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8152492
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