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    La chute du magnat égyptien qui a tué une diva

    Le procès de Hicham Talaat Moustafa a passionné les foules arabes en mêlant meurtre, sexe et affairisme. Déclaré coupable d'avoir assassiné la chanteuse Suzanne Tamim, le milliardaire a écopé jeudi de la peine capitale.

    La mort par pendaison : c'est le verdict implacable rendu jeudi par le tribunal pénal du Caire contre l'homme d'affaires Hicham Talaat Moustafa, un proche du pouvoir égyptien, au terme d'un procès qui a passionné pendant des mois tout le Proche-Orient en mêlant meurtre, sexe, pouvoir et paillettes. Talaat Moustafa, 49 ans, a été reconnu coupable d'avoir commandité l'assassinat de son ancienne maîtresse, une starlette libanaise de 30 ans. Comme c'est la règle pour la peine capitale, ce verdict doit encore recevoir l'aval du mufti d'Égypte, la plus haute autorité religieuse du pays. Son avis sera rendu public le 25 juin. Talaat Moustafa peut également interjeter appel.

    Starlette pulpeuse

    L'affaire a tout d'un roman policier. Elle commence pourtant comme un feuilleton à l'eau de rose avec la rencontre, il y a quatre ans, entre le milliardaire et la chanteuse. Suzanne Tamim s'est fait remarquer en gagnant en 1996 à l'âge de 18 ans un concours de jeunes talents, une sorte de «Star Academy» arabe. Mais la pulpeuse Libanaise a une réputation de briseuse de cœurs. La presse, qui lui prête une vie sentimentale pour le moins tumultueuse, date la fin de sa liaison avec le magnat à mars 2008. Sa carrière est alors sur le déclin. Suzanne Tamim s'installe à Dubaï dans un gratte-ciel de la marina. Le 28 juillet dernier, elle est retrouvée sauvagement assassinée dans son appartement. Son corps est criblé de coups de couteau et sa gorge entaillée. La dépouille est rapatriée au Liban aux frais, assure la rumeur, de la famille Hariri, et enterrée avec faste dans la banlieue sunnite. Ses admirateurs se souviennent la larme à l'œil de Lovers, sa dernière chanson interprétée, dit-on, en hommage à Rafic Hariri.

    Peu de temps après ses obsèques, son meurtrier présumé, Mohsen el-Sokkary, un ancien policier de la sécurité de l'État égyptienne, est interpellé. Très vite, il passe aux aveux (il a aussi été condamné à mort). Très vite aussi, la presse arabe bruisse de rumeurs selon lesquelles une «haute personnalité» égyptienne aurait commandité le meurtre. Le Caire semble alors chercher à étouffer l'affaire, en poursuivant les journaux trop bavards. Mais les fuites se multiplient et les autorités de Dubaï s'impatientent. Le 2 septembre, coup de théâtre : Hicham Talaat Moustafa est arrêté, accusé d'avoir versé deux millions de dollars au meurtrier pour qu'il élimine la jeune Libanaise, sa maîtresse pendant trois ans. Son immunité parlementaire est aussitôt levée.

    En Égypte, c'est la stupeur : à la tête d'un groupe immobilier pesant plusieurs milliards de dollars et employant 60 000 personnes, Talaat Moustafa est aussi sénateur et membre du comité des politiques du Parti national démocrate (PND), dirigé par Gamal Moubarak, le fils du président égyptien et son héritier présomptif. «Ce n'est pas seulement un magnat des affaires. C'est un homme qui a construit son empire grâce à son appartenance au parti au pouvoir et à sa proximité avec les décideurs au sein du gouvernement», souligne le politologue Hassan Nafaa. En d'autres termes, un homme «intouchable». Mais aussi un personnage encombrant, susceptible de faire des révélations sur la collusion entre le monde des affaires et la politique, au moment où l'Égypte est secouée par plusieurs scandales de corruption et d'abus de pouvoir. «Il y a un risque réel de déstabilisation de la société», souligne Hassan Nafaa, évoquant une «bombe à retardement».

    Dans ce contexte, le «black-out» médiatique décrété sur le procès fait renaître des doutes sur les intentions du Caire. Rien ou presque ne filtre des débats, les services de sécurité empêchant les journalistes d'accéder à la salle d'audience. Les journaux qui ignorent l'interdit sont poursuivis en justice et condamnés.

    «Faire un exemple»

    Le verdict rendu jeudi a donc mis fin brutalement - mais provisoirement ? - à la saga Talaat Moustafa. Le pouvoir égyptien a-t-il voulu, comme certains commentateurs le pensent, «faire un exemple» ? Ou se «laver les mains» à bon compte ? Il a en tout cas tout fait pour dissocier le procès de la polémique sur l'affairisme. Alors que les députés issus du monde des affaires n'étaient que huit en 1990, leur nombre a en effet explosé depuis que le gouvernement s'est clairement engagé en 2004 sur la voie de la libéralisation économique, permettant à certains de bâtir en un temps record des fortunes colossales. «Le problème n'est pas que des hommes d'affaires occupent de telles positions, mais qu'il n'y ait en Égypte aucune législation sur les conflits d'intérêt», confie l'un d'eux en privé. S'ils évitent les crimes crapuleux, leur prospérité n'apparaît donc guère remise en question.

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8163748
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