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    L'improbable Etat palestinien de Nétanyahou

    Avigdor Lieberman, le ministre israélien des affaires étrangères, ne manque pas d'aplomb. Il a récemment déclaré aux Etats-Unis, lors de sa rencontre avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, que les colonies ne sont pas "un obstacle" pour la recherche de la paix et qu'il est manifeste qu'il s'agit d'"une excuse pour ceux qui veulent esquiver les pourparlers", à savoir les Palestiniens. Ces derniers refusent en effet de reprendre des négociations avec le gouvernement sorti des urnes le 10 février.

    Les Palestiniens motivent ce refus pour deux raisons. Ils exigent que le processus de colonisation soit entièrement gelé, y compris la poursuite des constructions. Il s'agit de ne pas établir sur le terrain des faits accomplis empêchant la création d'un Etat viable. L'Autorité palestinienne insiste également sur la reconnaissance du principe de "deux Etats pour deux peuples", sans que celui-ci soit assorti d'une batterie de conditions comme celles qui ont été énoncées par le premier ministre Benyamin Nétanyahou, lors de son discours du 14 juin.

    "PROTECTORAT"

    Depuis les accords d'Oslo de septembre 1993, les Palestiniens négocient pour faire avancer leur cause. Tout devait être résolu en 1999, mais ce ne fut pas le cas. Depuis, il y a eu la "feuille de route", en 2003, le plan de paix international pour créer une Palestine à la fin de 2005. Nouvel échec. Le processus d'Annapolis de novembre 2007, dont l'initiateur, George Bush, avait promis qu'il permettrait d'aboutir à la fin 2008 à la concrétisation du rêve palestinien, n'a pas été plus fructueux.

    Aujourd'hui, "Bibi" – surnom de M. Nétanyahou – a fait, selon Nicolas Sarkozy, "une avancée importante" en admettant sous la pression américaine, après des décennies de refus, la création d'un Etat palestinien. Mais quel Etat palestinien ?

    Démilitarisé, sans contrôle de ses frontières, de son espace aérien ni de ses ressources, sans la liberté de nouer des alliances. La vallée du Jourdain restera sous contrôle israélien. Les forces de sécurité garderont le droit d'intervenir à leur guise dans un Etat croupion, mais qui aura son drapeau, son hymne national et son gouvernement, a promis M. Nétanyahou. Ce qui est déjà le cas. Une sorte de "protectorat", comme l'a qualifié Yasser Abed Rabbo, proche collaborateur du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

    Comme si ces restrictions ne suffisaient pas, "Bibi" a placé des garde-fous. Avant toute chose, les Palestiniens doivent reconnaître Israël en tant qu'Etat juif. La reconnaissance par l'OLP en 1993 de l'existence d'Israël ne suffit plus. Le 1,5 million de Palestiniens d'Israël, soit 20 % de la population, doit renoncer à sa spécificité et se plier à la volonté "étatico-religieuse". Il n'est pas non plus question de transiger sur le droit au retour.

    Il n'y aura pas de reconnaissance de responsabilité dans l'expulsion et le déracinement de 760 000 Palestiniens en 1948, ni d'indemnisation ni de possibilité de réintégration. Il est totalement exclu de diviser Jérusalem, qui restera à jamais "la capitale unie" d'Israël. Quant à la colonisation, il est impossible de cesser de construire en zone occupée, car les colons font des enfants et qu'il est nécessaire de leur faire de la place. L'espace vital pour répondre à la croissance naturelle ne concerne pas les Palestiniens.

    LES CARTES ENTRE LES MAINS DE BARACK OBAMA

    Pour les Palestiniens, "trop, c'est trop". Pas question de recommencer des négociations ad vitam aeternam qui ne mènent à rien, d'autant que les règles du jeu sont fixées à l'avance. "Il faudra attendre mille ans pour que les Palestiniens acceptent de telles conditions", a ironisé Saeb Erakat, le principal négociateur palestinien. Il a caractérisé la situation par cette autre formule : "Le processus de paix avançait à l'allure d'une tortue. Cette fois, Nétanyahou a mis la tortue sur le dos."

    M. Nétanyahou a beau dire qu'il ne s'agit pas de préconditions, qu'il est prêt à entamer des pourparlers de paix immédiatement, que son gouvernement est "sérieux dans [son] désir d'aboutir à un accord de paix", les Palestiniens n'y croient plus et ils ne sont pas les seuls. "La carte des colonies contredit la carte de la paix", a fait remarquer l'écrivain israélien David Grossman, persuadé "qu'il n'y aura pas de paix si elle ne nous est pas imposée".

    Les cartes sont entre les mains de Barack Obama. Tout dépend de la pression qui sera exercée sur Israël pour que la paix devienne possible et la Palestine une réalité. En l'état actuel des choses, c'est une mission impossible tant les préalables imposés sont inacceptables. M. Nétanyahou a eu beau tendre la main aux Palestiniens, offrir le dialogue aux Etats arabes, il n'a jamais mentionné l'initiative de paix adoptée en mars 2002 par les vingt-deuxEtats arabes prévoyant une normalisation des relations avec Israël en échange d'un retour aux frontières de 1967 et d'un règlement "équitable et agréé" de la question des réfugiés. Il a ignoré Annapolis et la "feuille de route".

    Les Palestiniens ne veulent plus s'asseoir à la table des négociations pour simplement échanger des politesses, comme l'a dit M. Abed Rabbo. Ils veulent du concret. Barack Obama les comprend. Il reste à faire entendre raison aux Israéliens. La confrontation n'a pas encore commencé.

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8135132
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