• Qui sommes-nous ?
  • Nous Ecrire
  • Livre d'Or
  • Glossaire
  • Videos
  • Le mois de Ramadan
  • Témoignage convertis
  • Démarche conversion
  • Moussa (Moïse) en Islam
  • La Mort dans l' Islam
  • Les prières quotidiennes
  • X-Poll
  • Non, boire un verre de vin par jour n’est pas bon pour la santé ...
  • Le mythe de Charles Martel et de la bataille de Poitiers ...
  • Océane, convertie à l’islam : « Si nous étions tous des fous enragés... » ...
  • La théologie de la libération de Munir Chafiq ...
  • Le nouveau pouvoir des francs-maçons ...
  •  

    Une société atteinte de schizophrénie

    Nul n’est besoin d’être particulièrement féru en psychanalyse pour comprendre, dans les grandes lignes, et ce sera largement suffisant pour les besoins de la pédagogie, ce qu’est la schizophrénie, du grec ancien skizein, couper ou fractionner, et phrêne, l’esprit.

    L’esprit est en quelque sorte fractionné, et cette cassure altère votre vision de la réalité.

    Par exemple, vous voyez un cercle, et tout le monde voit ce même cercle, mais celui qui dira que c’est un cercle se verra traîner devant les tribunaux, il paiera une très forte amende, il perdra éventuellement son emploi dans la foulée, voire ira carrément en prison.

    La société vous reconnaît ainsi une sorte de droit inaliénable de vous exprimer mais si vous contredites la doxa en vigueur, vous devrez mettre la main au portefeuille, ou encore le payer d’une souffrance d’exclusion, en vertu d’un principe élémentaire toujours vérifié : tout a un prix !

    Alors, l’individu, soit ne dit rien (et c’est peut-être un moindre mal), soit reconnaît publiquement le politiquement audible, à savoir qu’on est, bien évidemment, en présence d’un carré, non sans ajouter, pour bien enfoncer le clou, qu’il faudrait être d’une très grande mauvaise foi pour nier cette évidence.

    Il se peut bien que la société ait toujours été peu ou prou schizophrénique : à une époque même pas très lointaine, on brûlait allègrement des individus qui osaient soutenir que la Terre était ronde, il fallait donc bien, soit se taire, soit dire qu’elle était plate.

    Cette schizophrénie peut s’exprimer de différentes manières : soit l’on concède A quand c’est B, soit l’on utilise un seul et même mot pour désigner des réalités très différentes, n’ayant pour ainsi dire rien de commun entre elles, soit l’on envisage les analyses sous le fameux angle " deux poids, deux mesures ", excluant toute réciprocité situationnelle.

    Mais cela revient toujours, d’une manière ou d’une autre, à refuser de regarder la réalité en face, à vous faire prendre des vessies pour des lanternes, et ce essentiellement, pour ce qui nous occupe, pour ne pas heurter certaines sensibilités qui seraient susceptibles d’y voir une malveillance patente à leur endroit.

    C’est ainsi, par exemple, que si certaines communautés sont auteurs avérés d’incivilités (euphémisme journalistique schizophrénique en vigueur pour désigner ce qui, très souvent, ne sont même pas des délits mais purement et simplement des crimes), on omettra d’indiquer le nom de ces communautés impliquées, lesquelles risqueraient de se sentir " stigmatisées ", pour employer le vocable consacré.

    À cet égard, les journaux raffolent de ces renvois infrapaginaux étoilés : les prénoms ont été changés.

    Mais, a contrario, si ces mêmes communautés sont les victimes d’un fait divers, on se gargarisera à l’envi de leur appellation, on vous en rebattra les oreilles, et l’on tentera très souvent de démontrer un lien de cause à effet entre ces deux données.

    Dans cette cécité intellectuelle manifeste, il appert donc clairement que certaines victimes sont plus victimes que d’autres : un seul autochtone a-t-il été défendu, ces trois dernières décennies, par une association antiraciste ?

    Ces très fameuses associations sont d’ailleurs, par essence, contradictoires : d’un côté, elles dénoncent ce qu’elles estiment être une irrégularité sociétale, mais de l’autre, elles touchent des subventions, faisant ainsi vivre leurs animateurs, lesquels, pour rien au monde, ne voudraient voir résoudre la difficulté en question puisque la résolution du problème invaliderait, ipso facto, la légitimité de ces mêmes associations, et donc leur existence, et donc les subventions qui vont avec.

    C’est comme s’ils disaient : " nous avons repéré un problème de société, donc vous allez nous donner de l’argent. Mais il est bien évident que nous ne ferons rien pour le résoudre puisque c’est lui qui nous fait vivre, bien au contraire même, il se pourra qu’on l’exacerbe à l’occasion, notamment si le nombre des incidents venait à baisser dangereusement, et menacer, par là même, la légitimité de l’association ".

    C’est ce qui explique qu’aucune association n’a jamais rien résolu, elles ne sont qu’un moyen de vie astucieux pour leurs créateurs.

    De cette schizophrénie ambiante, il résulte une formidable hypocrisie de la société, hypocrisie qui devient de plus en plus consciente : on laisse dire n’importe quoi, tout simplement parce que ça n’a aucune importance : cause toujours...

    Les Français ont compris depuis longtemps que le flatus vocis (le souffle de la voix, c’est-à-dire le blablabla), ils ont compris que le flatus vocis ne modifie pas la réalité, en conséquence de quoi, tout ce qui peut être dit n’a absolument aucune importance.

    Il est parfaitement visible, que, de plus en plus, on invite n’importe qui aux micros nationaux pour dire absolument n’importe quoi, sous les applaudissements des bobos de service, nourris depuis toujours à la bien-pensance ou à l’autoflagellation, mais qui, de toute façon, n’en pensent pas moins eux-mêmes.

    Et de fait, ils ne donnent jamais l’exemple : faites ce que je vous dis…

    Plus personne n’est dupe aussi d’un fait patent, à savoir que les propos tenus de ressortissants de certaines communautés ne sont, pour ainsi dire, jamais réciprocisables, quand on inverse, mutatis mutandis, les critères situationnels des partis en présence.

    On en est arrivés à un degré de risibilité extrêmement fort car c’est ce à quoi pense presque immédiatement l’homme intérieur, ce qui ne peut que le conforter dans sa perception de la réalité.

    Il résulte de cette hypocrisie consciente, tacite et obligée, une intériorisation des opinions.

    Et comment en serait-il autrement puisque la société les a judiciarisées ?

    Presque plus personne n’entre dans les pièges des journalistes qui incitent les interrogés divers et variés, notamment ceux dont les pensées sont jugées nauséabondes par la bien-pensance qui impose depuis longtemps son diktat, étant donné qu’elle estime avoir raison de toute éternité, à parler plus, ou plus clairement, par exemple " vous n’êtes pas franc ", " vous en avez trop dit ou pas assez ", " vous n’avez pas le courage de vos opinions ", " donnez-nous un exemple ", et autres incitations particulièrement vicieuses à vous retrouver, par vos propres forces qui se retournent contre vous, avec une procédure judiciaire à votre encontre pour propos illicites, ou, selon l’expression consacrée bien huilée, " sous le coup de la loi ".

    D’un autre côté, le censeur préfère invariablement, et de très loin, l’autocensure non seulement parce que l’autocensure est toujours plus forte que la seule censure mais aussi parce que le censeur conserve, par ce biais, une conscience justificative intacte puisqu’il n’est pas intervenu dans le processus de censure : il n’est donc responsable de rien !

    C’est évidemment une très grave erreur sociétale que celle d’imposer silence à ce degré aux citoyens (de les forcer à entrevoir les choses avec une autre portion de leur cerveau fêlé que celle qui voit plus objectivement la réalité), car alors, tout est pensé intérieurement mais rien n’est dit, tout est transmis par regard, silence ou sourire discret, mais rien n’est exprimé.

    C’est pour cette raison que les extrêmes sont presque inévitables dans ces conditions de crispation généralisée, et, je le répète, exponentielle.

    Car ils sont comme la seule possibilité pour les citoyens de se libérer des puissances d’aveuglement (bien-pensance et sentiment de culpabilité, pour n’en citer que deux), et de pouvoir enfin appeler un chat un chat.

    A Lire également :

    Fin du Ramadan 2024 : l'Aïd al-Fitr mercredi 10 avril pour les musulmans de France

    Ramadan 2024 : une seule date de début annoncée pour tous les musulmans de France

    Guerre Israël-Hamas : les Palestiniens accusent les Israéliens d’« apartheid » devant la CIJ

    Officiel - La date de l’Aïd el-Fitr actant la fin du Ramadan 2023 en France est annoncée

    Israël : la police intervient violemment dans la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, le Hamas dénonce

     

    Tout les articles

    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8164939
    Home  |  News  |  Forum  |  Archives  |  Ce Mois-ci  |  Livre d'Or  |  Liens
    Qui sommes-nous ?  |  Contact  |  Plan du Site  |  Mentions Légales

    Ce site est optimisé pour Mozilla Firefox, Internet Explorer 7, Windows XP - VISTA, et il utilise la police Papyrus, aussi il vous est conseillé de la télécharger ici et de l'installer sur votre PC