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    "L'affaire de la virginité", les dessous de la carte

    « L’affaire » du mariage annulé. Quand Philippe Val, Badinter et NPNS réinventent la mariage forcé républicain

    " Jamais un tribunal n’aurait pris une décision pareille, s’il ne s’était pas agit d’arabes. C’est donc une justice non républicaine. On n’aurait jamais fait ça avec des français de souche. C’est la justice sur mesure pour immigrés, c’est ignoble "

    V’là que ça recommence. Le meute est lâchée et elle se répand selon un mode opératoire maintes fois expérimenté, toujours avec le succès : l’interdiction du foulard musulman et l’expulsion des jeunes filles musulmanes de l’école, caricatures anti-musulmanes, philosophe haineux obtenant l’impunité grâce à une fatwa imaginaire, etc.

    Toujours le même refrain : République menacée, laïcité bafouée, femmes humiliées. Même bouc émissaire : l’Islam. Ils profitent de la moindre affaire pour mettre à l’index la deuxième religion de France. Le but non avouable est de démontrer à chaque fois qu’Islam ne rime pas avec France et qu’on ne peut être français, républicain et musulman.

    « Jamais un tribunal n’aurait pris une décision pareille, s’il ne s’était pas agit d’arabes. C’est donc une justice non républicaine. On n’aurait jamais fait ça avec des français de souche. C’est la justice sur mesure pour immigrés, c’est ignoble » (1)

    Qui a prononcé cette phrase ? Un Jean Marie Le Pen, président d’un FN à l’agonie, cherchant désespérément à récupérer les électeurs passé sous Sarko, en fustigeant un soit disant laxisme de justice envers les immigrés ? Erreur, vous n’y êtes pas. L’auteur de ces mots n’est autre que ce grand homme que les journalistes du monde entier nous envient : Philippe Val, patron de Charlie Hebdo, hebdomadaire sarkotirique où se planque une poignée de sarkozystes refoulés qui a honte de déclarer publiquement sa flamme au Président Soleil.

    Notons que par cette déclaration, notre valeureux Val, fait l’amalgame douteux entre musulmans, pratiquants ou non, et l’ensemble des immigrés, sans doute, est-il inspiré par un Le Pen sur le déclin ou un Bruno Mégret qui n’oubliait jamais, dans ses déclarations d’assimiler délibérément immigration et Islam afin d’exacerber les peurs des « français de souche ».

    Observons qu’à chaque fois que notre Spinoza des caniveaux se met en scène devant les médias pour exprimer sa colère, c’est toujours pour montrer de son doigt accusateur, nos compatriotes de confession musulmane. On le voit rarement monter au créneau pour fustiger la politique anti-sociale, proaméricaine ou anti-immigré de Sarkozy. Tiens, par exemple, lui qui s’est autoproclamé héraut de la liberté d’expression, pourquoi n’a-t-il pas mis en une de son hebdo, l’affaire des tee-shirts interdits et dénoncé la plainte déposée par Sarko contre le fabriquant ? La réponse est simple et limpide, cette fois, il ne s’agit pas d’un « excès de caricatures » anti-musulmane. « Jamais un tribunal n’aurait pris une décision pareille, s’il ne s’était pas agit d’arabes » a-t-il déclaré, et inversement a-t-on envie de lui répondre « Philippe tu n’aurais jamais parlé de cette affaire s’il ne s’agissait pas de musulmans » .

    Revenons à l’affaire, de quoi s’agit-il exactement :

    Un couple de confession musulmane se marie durant l’été 2006. Au cours de la nuit de noces, l’homme découvre que sa femme n’était pas vierge, contrairement à ce qu’elle lui avait assuré avant le mariage. L’homme s’estime avoir été trompé. Pour lui, un musulman homme ou femme doit rester chaste jusqu’à son mariage. Il ne se serait jamais marié avec cette fille s’il avait su qu’elle n’était pas vierge au moment du mariage.

    L’homme décide de demander l’annulation de son mariage et non le divorce tout simplement. Il justifie ce choix par le fait que ce mariage n’aurait jamais eu lieu si la mariée ne lui avait pas menti sur ce qui était pour lui une qualité essentielle : la virginité. La fiancée, quant à elle, admet avoir caché la vérité, car « convaincue que son fiancé ne l’aurait jamais épousé s’il avait connu la réalité ».

    C’est donc, logiquement, que le Tribunal de Grande Instance de Lille s’est prononcé le 1er avril dernier, pour l’annulation du mariage en s’appuyant sur l’article 180 du Code Civil qui considère que le mariage a eu lieu « sous l’emprise d’une erreur objective ». Cette erreur que constitue la croyance dans la virginité de sa fiancée était « déterminante dans le consentement ».

    Ce n’est donc pas le motif de la virginité qui a été retenue, c’est celui d’avoir menti sur sa chasteté, tout en sachant que sans ce mensonge, le mariage n’aurait jamais eu lieu.

    En France, environ 800 mariages sont annulés chaque année pour divers motifs, sans que cela engendre la moindre polémique, dont certain sur la base de cet article 180 du code civil, exemples : un époux qui ignorait que son conjoint était divorcé ou prostitué, état mental, incapacité à avoir des relations sexuelles normales.

    Le mariage annulé, une bonne affaire pour NPNS :

    C’est d’abord le journal Libération qui flaire la bonne affaire. En découvrant le commentaire juridique extrait du Dalloz : « La mariée n’était pas vierge », les journalistes de Libé bousculent les plans de l’édition. L’article consacré à la régularisation des sans papiers est vite remplacé par le scoop sous le titre « L’épouse a menti sur sa virginité, le mariage est annulé »(2).

    L’article relate les faits de façon relativement neutre, mais conclut, étrangement, en se demandant si un tel jugement ne servira pas « d’instrument de menaces au services des fiancés musulmans » et si une telle décision ne contribuerait-elle pas « à remplir les salles d’attente des médecins qui pratiquent les reconstitutions d’hymen ? ».

    Le « scoop » de Libé est très vite repris par les médias, journaux, télés et radio s’emparent de l’affaire. Ce qui était un simple jugement se basant sur un article du code civil, maintes fois utilisé, deviendra donc « L’affaire du mariage annulé ». Dans la bouche des médias, le jugement devient :

    « Un juge a accordé à un couple musulman le droit d’annuler le mariage. Motif : la mariée n’était pas vierge ». « Une première, l’absence de virginité, conduit à l’annulation d’un mariage » « La virginité, une qualité essentielle de la personne ! »

    Pour NPNS, l’affaire tombe bien. Alors que le mouvement est sur le point d’imploser depuis que Fadela Amara, sa dirigeante historique, ait choisi de rejoindre le harem politique du nouveau Khalife de France, cette histoire est une belle aubaine, elle permet de ressouder les troupes autour du combat pour « la dignité des femmes » et du coup remet NPNS au devant de la scène politique et surtout à la pointe de la lutte contre « le fascisme vert », une thématique qui rapporte énormément, pas seulement à l’association féministe crée par le PS, mais aussi à ces dirigeants en terme de carrière et de notoriété.

    NPNS complètement discréditée depuis la ralliement de sa chef à la droite néo-conservatrice trouve ici l’occasion de se refaire une virginité.

    Pour cela, il faut taper fort et Sihem Habshi, la nouvelle présidente de NPNS a bien appris la leçon, plus c’est gros, mieux, ça passe :

    « C’est une véritable fatwa contre la liberté des femmes » (3), déclare-t-elle. Le mot fatwa marche tellement bien, pourquoi s’en priver. Les Juges de Lille seraient donc des talibans au service du fondamentalisme religieux, mais que fait la police !

    Elle rajoute aussi « Ce sont des milliers de femmes aujourd’hui qui sont suspectées de ne pas être vierges et qui subissent cette pression et qu’on condamne aujourd’hui. » (4). Naturellement Libération se fait l’écho de cette hallucination en mettant en une : Ni vierges, Ni soumises. A quand les tee-shirts « je ne suis pas vierge, marie moi ou je t’annule ! ».

    Comme à chaque fois, on sort l’artillerie lourde :

    E. Badinter évoque « sa honte », le PS dénonce un jugement « atterrant », L’UMP, par la voix de Devedjian condamne cette décision « inacceptable », qui « revient à intégrer la pratique de la répudiation dans le droit positif ». Laurent Joffrin de Libération, parle lui de « régression ». Bref, toute la classe politique dénonce ce qu’elle considère comme une menace pour les valeurs de la République, seule Rachida Dati se démarque en défendant la décision du TGI de Lille en argumentant qu’elle est de nature à protéger la fiancée. Il est vrai qu’on voit très mal comment elle aurait pu condamner cette décision puisque elle-même a fait annuler son propre mariage dans le passé (5) .

    Plusieurs fois se sont élevées un peu partout pour exiger « l’annulation » de « l’annulation du mariage ». Mais que veulent-ils vraiment ? Remarier de force un couple qui a décidé ensemble d’effacer cet épisode de leur vie. Cette annulation n’est-elle pas la meilleure chose qui peut arriver à cette malheureuse fille, humiliée deux fois, la première fois quand elle a été répudiée la nuit de sa noce, la seconde quand Libé, les médias et NPNS ont rapporté son histoire à la France entière. Que pouvait faire la justice ? Refuser l’annulation et prononcer un divorce, de façon à ce que la jeune fille porte ce jugement comme une croix dans sa vie qui lui rappellera tout les jours la blessure qu’elle a subit.

    Que veut NPNS ? Obliger des jeunes musulmans croyants et pratiquants à épouser des filles non vierges ? Le but non avoué de tout ce vacarme n’est-il pas de mettre à l’index les pratiques religieuses d’une partie des citoyens français en l’occurrence les musulmans en montrant son incompatibilité avec les valeurs de la République. As-t-on encore, en France, le droit aujourd’hui de pratiquer librement sa religion quand on est musulman. Pourquoi la chasteté des jeunes catholiques qui jurent abstinence sexuelle jusqu’au mariage nous fait-elle sourire, alors que celle des musulmans nous met en colère et nous révulse. L’enjeu aujourd’hui, en dehors des vociférations d’un Val, une Badinter, ou d’une Habshi, n’est-il pas pour la France d’apprendre à vivre avec une religion qui ne fait pas partie de son « héritage judéo-chrétien ». A moins que toute cette meute qui hurle actuellement ne cherche tout simplement à interdire progressivement l’idée même d’une pratique musulmane en France, puisque jugée anti-laïque et anti-républicaine.

    Quant à Val qui fustige la justice non républicaine, nous disons, que pour nous, une justice non républicaine est celle qui autorise les individus comme lui ou Redeker, à diffamer et à insulter une partie des citoyens de la République en les assimilants tous à des terroristes (caricature du prophète avec un turban en forme de bombe). C’est celle qui reste de marbre quand Charlie Hebdo fait l’éloge de la pensée nauséabonde d’une Oriana Fallaci qui hurle sa haine contre ces musulmans qui souillent nos églises et qui « se multiplient comme des rats ». Une justice non républicaine est celle qui laisse expulser des hommes et des femmes simplement par ce qu’ils ont le tort de venir chercher un refuge en France. C’est sans doute toutes « ces justices » là, que défend P. Val.

    (1) Déclaration sur le plateau de l’émission de Canal plus, Le Grand Journal le 30 05 2008
    (2) L’épouse a menti sur sa virginité, le mariage annulé. Libération 29 05 08
    (3) Journal de France 3 Soir du 29 05 08
    (4) Idem
    (5) « Pour le dire très vite : un jour, j’ai accepté de me marier. Je me suis mariée avec un homme avec lequel je n’avais rien à partager. Une connaissance, en Algérie, avait fait une demande officielle, pendant des vacances. Ce n’était pas un mariage forcé. […] J’étais adulte, je vivais à Paris et nul ne me forçait à rien. Mais je l’ai décidé sans le vouloir. Je l’avais fait par abandon, […] pour faire plaisir à ma famille. […] Il n’y avait pas d’amour, pas de vrai choix… C’était impossible. L’homme que j’épousais n’y était pour rien. […] Je me suis mariée et aussitôt, j’ai voulu effacer cela. J’ai demandé l’annulation du mariage. […] Aujourd’hui, juridiquement, c’est comme si je ne m’étais jamais mariée. […] Je sais ce que cela représente pour une femme d’être submergée au point de céder sur le plus précieux : l’intégrité. J’y ai échappé, mais on ne reste pas indemne quand on a frôlé cela. » - Extraits du livre de Rachida Dati, Je vous fais juges (Grasset, 2007)

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8156814
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