Un garde-frontière israélien arrêté pour « l’exécution », en mai, d'un Palestinien

Un garde-frontière soupçonné d'avoir tué par balle un jeune Palestinien lors d'une manifestation en Cisjordanie occupée en mai vient d'être arrêté, a-t-on appris, mercredi 12 novembre, de sources policières.

Le garde-frontière, dont l'identité n'a pas été révélée, a été arrêté à la suite d'une enquête menée par le service du ministère de la justice chargé d'examiner les plaintes contre la police, dont les gardes-frontières dépendent.

Dans une vidéo datée du jeudi 15 mai, diffusée par l'organisation non gouvernementale Défense des enfants international Palestine, deux Palestiniens marchant à l'ombre d'un bâtiment s'effondrent subitement, apparemment atteints par des tirs. Nadim Nouwara, 17 ans, et Mohammad Oudeh, 16 ans, sont morts de leurs blessures à l'hôpital.

Les fait sont survenus lors de manifestations organisées en commémoration de la Nakba, la « catastrophe », que représente pour les Palestiniens la création d'Israël, en 1948.

AUTOPSIE

La famille de Mohammad Oudeh avait refusé son autopsie, mais le corps de Nadim Nouwara avait, lui, subi cet examen médicolégal, en juin, par une équipe de légistes composée de deux Israéliens, d'un Palestinien, d'un Danois et d'un Américain.

« Ils (les experts) sont tous d'accord pour conclure que la victime a été tuée par balles réelles », avait déclaré Sarit Michaeli, de l'organisation non gouvernementale israélienne B'Tselem, à l'origine de l'autopsie avec les organisations Défense des enfants-International, Al-Haq et Physicians for Human Rights.

« Cette arrestation est superflue. Mon client dément avoir tiré à balles réelles », a dit l'avocat du garde-frontière, M^e Benny Katz, à la radio militaire. Après la mort des deux jeunes gens, l'armée israélienne avait déclaré dans un communiqué que ses soldats avaient « utilisé des moyens antiémeutes et des balles caoutchoutées ».

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