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    Rabiaa, musulmane voilée, voit la tolérance reculer

    Ils ont tout du couple modèle de la classe moyenne. Elle est éducatrice dans une école primaire. Il est chargé de cours à l’université. Ils ont une maison dans la banlieue de Montréal avec un petit jardin et une piscine. Ils fréquentent leurs voisins, font du bénévolat, participent à la vie sportive du quartier, vont en vacances aux Etats-Unis. La seule chose qui les distingue de leur environnement est leur origine ethnique et leur religion. Rabiaa et Mohamed ont quitté le Maroc en 1991. Ils sont musulmans pratiquants. Elle porte plutôt coquettement le foulard en toutes circonstances, sauf à la maison. «Je suis pratiquement la première dans ce cas au Québec», assure-t-elle.

    Discrétion. Rabiaa n’a jamais eu besoin de l’enlever, pas plus dans les deux garderies où elle a travaillé pendant plus de quatre ans qu’à l’école du quartier Saint-Michel, au nord de Montréal, où elle exerce depuis sept ans la fonction d’éducatrice. Au Québec, l’éducatrice est celle qui accueille les enfants tôt le matin, surveille la cantine à midi ainsi que l’étude en fin d’après-midi. Théoriquement, les femmes qui veulent porter le voile devraient faire une demande particulière comme le veut la loi sur les accommodements raisonnables. Mais la vie est moins formelle que le droit. «Lors de l’entretien d’embauche, dit Rabiaa, on m’a demandé si je portais toujours mon foulard. J’ai dit oui. On m’a demandé si j’étais prête à l’enlever si c’était la condition requise pour obtenir cet emploi. J’ai dit non. Et j’ai eu le poste.»

    Comme à la garderie, elle essaie de n’embarrasser personne : «Lors de ma première journée de travail, j’ai dû accompagner les enfants à la piscine. Parce que je ne veux pas me déshabiller, ni même remonter mon pantalon, je me suis arrangée pour être celle qui les aide à sortir de l’eau. On n’est pas toutes obligées de patauger avec les enfants.»

    C’est avec la même discrétion qu’elle se livre à ses prières. «J’ai une petite serviette, pas un tapis. Et je vais au gymnase.» Pratiquer sans ostentation est la devise du couple. Mohamed s’éclipse de son bureau de la fac pour aller prier à la mosquée. Rabiaa, elle, profite des deux jours de congé supplémentaires payés que lui donne l’école pour la fête de la fin du ramadan et la fête du sacrifice. Elle propose de venir quand même accueillir les enfants tôt le matin à l’école avant la prière.

    Mais les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis voisins ont quelque peu cassé cette image idyllique de tolérance réciproque au Québec. «Ça a été humiliant de devoir sans cesse expliquer que tous les musulmans ne sont pas des terroristes et que nous, nous ne sommes pas comme eux», confie Mohamed. Sa femme et lui regrettent que leurs concitoyens ne tiennent pas compte des sacrifices qu’ils ont faits pour s’intégrer. Lui a dû repasser un doctorat pour obtenir un meilleur emploi, elle a dû faire un deuil de sa fonction de juriste. Les regards, longtemps curieux mais bienveillants, sont devenus moins amènes, voire hostiles.

    «Tu l’exploites». Le débat sur les accommodements raisonnables a jeté de l’huile sur le feu. «Certaines de mes collègues m’ont demandé si j’étais une femme soumise. Je leur ai répondu qu’il y avait des hommes qui cherchent à soumettre les femmes dans toutes les cultures», dit Rabiaa. Mohamed, lui, a eu un vrai choc quand il a apporté à ses confrères et consœurs une assiette de gâteaux marocains faits maison. «Comment, m’ont-ils dit, c’est ta femme qui les a faits, pas toi ? Tu l’exploites. Je n’ai pas réussi à les convaincre que cela venait du cœur» , se lamente-t-il.

    Le Québec a aussi changé leurs habitudes. Leur fils Ali, 16 ans, et Mohamed, 14 ans, le jeune garçon en difficulté qu’ils ont accueilli sous leur toit par le biais de la protection de la jeunesse, n’hésitent pas à mettre la main à la pâte pour aider à la maison comme à la cuisine. «Chez nous, au Maroc, cela ne se faisait pas», observe le père de famille.

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8214959
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