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    Voile d'incompréhension sur la Réunion

    Soumaya, Fazima… et cinq de leurs camarades ne peuvent plus se rendre en cours. Elles ont été exclues la semaine dernière du lycée Lislet-Geoffroy, à Saint-Denis-de-la-Réunion. Leur faute ? Elles portent un foulard sur la tête. Malgré le ramadan, ces adolescentes entendaient continuer à suivre les cours, comme chaque année. Une prof de philo en a décidé autrement et leur a fermé la porte de sa classe, au nom du respect de la laïcité. L’enseignante brandit la loi du 15 mars 2004 : «Le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit.»

    Depuis la rentrée, le proviseur du lycée Lislet-Geoffroy, Alain Casanova, a déjà prononcé sept exclusions mais a convaincu trois des exclues de quitter le «châle», le nom donné au foulard ou au voile à la Réunion. Elles vont donc pouvoir reprendre les cours. C’est le cas de Shamira (1). Les cheveux couverts, portant une tunique beige, elle accepte, la mort dans l’âme, cette décision. «Je ne comprends pas, l’an dernier, au collège, personne ne me disait rien», lâche-t-elle timidement.

    En revanche, quatre autres élèves sont, elles, «irrémédiablement exclues». «Elles vont suivre les cours par correspondance, explique Alain Casanova. Et pour ne pas se retrouver seules à la maison, elles réviseront à la Medersa». La Medersa (une école coranique) de Saint-Denis est la seule de France - avec le lycée Averroès de Lille (Nord) - à avoir signé un contrat d’association avec l’Etat. «Si au nom de la laïcité, que l’on défend, on expulse des élèves, on a tout faux», regrette Marie-Hélène Dor, de la FSU, la puissante fédération syndicale de l’éducation nationale.

    «Déstabilisation». Cette série d’exclusions a soulevé un vent d’incompréhension à la Réunion, où vivent près de 35 000 musulmans, d’origine indienne (les «zarab») ou mahoraise, sur une population de près de 800 000 habitants. Une île multiculturelle où cohabitent sans heurt les différentes religions. Des élèves voilées ont toujours fréquenté les écoles, collèges et lycées publics. Jusqu’à présent, les recteurs de l’académie appliquaient avec souplesse la loi de 2004. Le recteur Paul Canioni, nommé en janvier 2006 après un passage en Corse, semble faire montre de davantage de fermeté et soutient le proviseur qui a exclu les lycéennes. Jean-Louis Pradel, au Snalc, syndicat enseignant situé à droite, est l’un des rares à applaudir : «Je ne vois pas pourquoi il y aurait des passe-droits à la Réunion.»

    A gauche, le Parti communiste regrette au contraire «l’application mécanique de la loi». Patrick Corré, responsable du syndicat Sgpen-CGTR, dénonce «l’incapacité du recteur, pourtant un insulaire, à prendre en compte notre "vivre ensemble"», et met en garde sur les dérives d’un tel durcissement. Même inquiétude chez Farouk Omarjee, membre du Conseil régional du culte musulman de la Réunion : «Le recteur aurait dû gérer cette crise avec plus de diplomatie. Sinon, ça peut déboucher sur une déstabilisation de l’ensemble de la société réunionnaise.»

    Pascale Jacquetty, professeur de sciences économiques, est parfois «gênée» par le foulard. Mais de là à exclure… «Ça réveille des trucs pas sains. Et puis, à ce rythme, on va nous demander de fliquer, là une croix, là un tika [le point rouge appliqué sur le front des jeunes filles hindoues à la Réunion, ndlr], c’est n’importe quoi.» D’autant plus qu’au sein même de l’énorme cité scolaire qui regroupe le lycée Lislet-Geoffroy et deux autres établissements, des dizaines de lycéennes continuent de se rendre en cours la tête voilée. Un sursis ? Une incohérence ?

    «Toute nue». Kismati, en BEP secrétariat, porte le châle depuis l’âge de 8 ans. Ce samedi matin, elle arbore un tee-shirt où on lit en lettres dorées «Girls»… et porte deux foulards noués sur la tête. «Si on me forçait à les quitter, je me sentirais toute nue», prévient-elle. Un peu plus loin, Naïla, en terminale, recouvre ses épaules d’un long châle noir et brodé. «Cela ne dérange personne, il n’y a aucune discrimination», constate-t-elle. Dans les couloirs du lycée, les pions entendent désormais des groupes crier «Vive le voile !», au grand désarroi d’ailleurs des élèves musulmanes, plutôt discrètes. Et sur les tableaux, les profs doivent effacer des croix catholiques, tracées en guise de soutien aux lycéennes exclues.

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8209382
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