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    Sanctionner l'Iran ne fait qu'aggraver la situation

    Architecte d'une politique étrangère turque devenue très active, faite d'une quête de "profondeur stratégique" basée sur son passé ottoman, et d'une volonté de jouer un rôle de médiation dans de multiples crises allant du Proche-Orient à l'Afghanistan, en passant par le Caucase, l'universitaire Ahmet Davutoglu est l'influent conseiller du premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

    Par cette "diplomatie de paix passée à l'initiative", et au travers d'une politique de "zéro problème" avec ses voisins (jusqu'aux ouvertures récentes envers l'Arménie), la Turquie entend à la fois assurer sa sécurité et démontrer son apport potentiel au poids de l'Union européenne dans le monde. L'action déployée par la Turquie vers l'Orient, l'Asie, l'Afrique, ne vient pas contredire mais "compléter" l'ancrage occidental et européen du pays, insiste-t-il.

    La Turquie a signalé sa volonté de jouer un rôle de médiation vis-à-vis de l'Iran. Quelle politique espérez-vous de l'administration Obama ?

    La question nucléaire ne peut être dissociée du contexte régional. L'approche de la Turquie n'est pas nouvelle. Dès 2006, nous avons cherché à appuyer les chances de l'offre de coopération faite à l'Iran (par les grandes puissances). Cela n'a pas abouti, notamment parce que la guerre du Liban a éclaté.

    En 2008, l'offre a été améliorée mais cette fois-ci le processus a été entravé par l'irruption de la guerre dans le Caucase. Cela prouve que les questions sont interconnectées. Si l'on cherche à en isoler une - le nucléaire - sans traiter les autres, on ne peut réussir. L'année 2009 sera une année cruciale. Car, de la Palestine jusqu'en Inde, en passant par Israël, le Liban, l'Irak, l'Iran, et l'Afghanistan, sept élections importantes vont avoir lieu. Les attentes sont très fortes envers l'administration Obama.

    Le projet du Grand Moyen-Orient s'est effondré. Il faut une nouvelle approche - et Obama l'a promise -, faite de multilatéralisme. Une approche inclusive, où tous les acteurs régionaux devront sentir qu'ils font partie du processus. Au lieu de déclarer un "axe du mal", il faut déclarer un "axe de stabilité" et éviter la rhétorique de la confrontation. Si des acteurs sont isolés ou exclus, à commencer par les Palestiniens, cela signifiera une escalade de la tension.

    Cela signifie-t-il parler au Hamas ?

    Au Hamas, et à d'autres. En Irak, si on isole les sunnites ou d'autres groupes, au Liban, en Afghanistan, si on exclut tel ou tel groupe ou parti, alors on crée des ruptures internes et des problèmes de sécurité pour la région.

    Accroître la pression sur l'Iran avec de nouvelles sanctions - avant de lancer ce grand marchandage régional auquel vous pensez - peut-il avoir un sens ?

    Il doit y avoir une approche positive d'abord. Si on commence par des punitions, on crée de nouveaux problèmes. L'Iran est un des plus anciens Etats au monde et son débat interne est intense. De nouvelles sanctions ne feraient qu'aggraver la situation, favoriser les radicaux, à l'approche de ces scrutins. Car dans toutes ces élections, en Irak, au Liban, en Palestine, l'Iran a quelque chose à dire.

    La Turquie a accueilli début décembre une rencontre entre les présidents afghan et pakistanais. La solution en Afghanistan passe-t-elle par un dialogue avec les talibans ?

    La consolidation nationale, en Afghanistan, nécessite un processus inclusif. C'est comme en Irak : les Américains n'y ont pas vaincu Al-Qaida, les groupes sunnites l'ont fait ! Ils ont rejeté cette forme d'islam qui heurte leurs traditions. Les Américains ont été pragmatiques et ils ont organisé ces groupes. Il ne faut pas croire qu'en Afghanistan, tous les Afghans anti-Karzaï ou anti-Occidentaux sont des membres d'Al-Qaida. Les talibans ne sont pas l'équivalent d'Al-Qaida.

    L'approche de Hamid Karzaï et des Saoudiens (qui tentent de favoriser des discussions avec des groupes talibans) est la bonne. La Turquie peut y contribuer, car nous avons d'excellentes relations avec tous les groupes ethniques en Afghanistan. Il faut parallèlement un énorme programme socio-économique pour ce pays. C'est une honte pour l'OTAN, pour nous tous, que sept ans après le début de l'intervention, il n'y ait aucune vraie amélioration des infrastructures, notamment des routes, alors qu'une énorme ambassade américaine a été construite !

    L'autre condition est d'aider le Pakistan à se stabiliser. Bombarder des montagnes, frapper le territoire pakistanais ne fait qu'affaiblir l'administration d'Asif Ali Zardari (le président pakistanais).

    Avec la guerre dans le Caucase cet été, la Russie est-elle devenue un souci de sécurité ?

    La Turquie a de très bonnes relations avec la Russie. Personne ne connaît mieux les Russes - et les Iraniens d'ailleurs - que les Turcs. Cet été, la Russie a été, disons, trop ambitieuse, en poussant ses troupes jusqu'à 40 kilomètres de Tbilissi.

    Or la Russie, dont la nouvelle bourgeoisie est intégrée dans l'économie mondiale, ne peut se permettre de maintenir des tensions pendant longtemps. Elle aussi, comme l'Iran, connaît un système interne de répartition du pouvoir entre les élites. Quand elle se sent menacée, et l'élargissement de l'OTAN lui a donné ce sentiment, elle est capable de créer des problèmes pour tout le monde.

    La Turquie a proposé une plate-forme pour la stabilité dans le Caucase afin d'empêcher qu'une crise locale devienne une crise d'ordre mondial, entre l'OTAN et la Russie. C'est aussi pour cela que nous avons limité, en vertu du traité de Montreux (1936), l'accès de certains navires militaires américains à la mer Noire.

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8148706
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