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    Gaza : le blocus délocalisé à Athènes

    Julien Bayou, conseiller régional EELV et membre de "Sortir du colonialisme", participe à la seconde Flottille pour Gaza, qui a pour objectif d'apporter de l'aide humanitaire aux Gazaouis. Il tient son carnet de bord sur le Plus (ici et là).

    La flottille est donc toujours bloquée à Athènes. Depuis bientôt une semaine, la dizaine de bateaux de la flottille sont prêts à partir mais les autorité grecques refusent de leur rendre les documents nécessaires.

    Pire, vendredi, le ministère de l'Intérieur a annoncé qu'il ne permettrait pas aux membres de la flottille de voguer vers Gaza.

    Et il a tenu parole puisque le bateau américain (The audacy of hope, en référence à un livre de Barack Obama) qui a tenté un départ en solo, a été arraisonné immédiatement (lire le récit qu’en fait Quentin Girard envoyé spécial “embedded” de Libération)

    “Thomas Sommer-Houdeville, l'un des représentants de la délégation française, a lui estimé que «le premier ministre Papandréou est maintenant officiellement le sous- commissaire des affaires maritimes d'Israël.”

    Et effectivement, cet arraisonnement survient le lendemain d’une jolie déclaration de Netaniayou remerciant Papandreou de bien vouloir bloquer le départ des bateaux pour Gaza. Quelques mois après la signature d’un important contrat gazier et à une semaine de la visite officielle du président grec en Israël.

    Bref, Israël soustraite désormais le blocus de Gaza aux autorités grecques. Les grecs eux sont solidaires : en janvier 2009, il faut rappeler qu’ils avaient réussi à bloquer le départ d’un bateau chargé d’armes vers Israël et leur apport ici sur place dans la campagne est décisif.

    La flottille reste motivée : après une manifestation commune avec la délégation américaine vendredi matin, des actions sont prévues demain. Et on remercie les motives en France qui se réunissent devant l’ambassade grecque et tous les rassemblements de soutiens dans le cadre de l’opération “laissez les partir !”(voir ici).

    Nous sommes détermines à prendre la mer, même si on se doute que l’on ira pas très loin.

    Du coup cependant, cette attente forcée donne néanmoins l’occasion de visiter l’Acropole revenir sur la longue liste de bâtons-dans-les-roues qu’a dû affronter cette campagne.

    Attention liste non exhaustive !
    - le ministère de l’Intérieur grec s’oppose au départ des bateaux
    - les autorités grecques font de la rétention de papier (le Louise Michel est réglo, prêt à partir, mais les autorités ne nous ont pas rendu les documents) et de mémoire de marin on a jamais vu inspection aussi tatillonne (et nos marins Jo le Guen, qui a traverse l’Atlantique à la nage, ou Alain Connan, ancien capitaine du Rainbow warrior de Greenpeace, ont une certaine expérience).
    - la police grecque a bloqué la livraison de fuel pour notre bateau ;
    - trois marins du Dignité-Al Kamara le deuxième bateau français se sont faits méchamment passer à tabac ;
    - une des passagères s’est de son côté fait voler tous ses papiers et son passeport (ça arrive mais ça tombe mal) ;
    - le bateau américain a fait l’objet d’une plainte d’une ONG israélienne au motif qu’il était trop polluant…
    - le bateau irlandais a été saboté dans le port turc de Gocek cf LeMonde.fr cette avarie serait "très similaire" à celle qui a touché en début de semaine le "Juliano", navire gréco-suédo-norvégien ;
    - le bateau écossais a lui tout simplement été empêché de quitter son port;
    - j’ai perdu ma brosse à dents et je reste sans nouvelle de mon ministre de tutelle, David Douillet, secrétaire d’Etat pour les Français de l’étranger;
    - plus grave, dans une lettre envoyée aux organisateurs de la flottille, le maire de Bordeaux ministre des Affaires étrangères Alain Juppé déconseille le départ et affirme avoir demandé au gouvernement israélien de ne pas faire usage d’une “force excessive”. Ne pas faire usage de la force tout court contre des civils non-armés eut été préférable… enfin moi j’eusse préféré.
    - officiellement pour des raisons techniques, le navire amiral de la première flottille, le bateau turc Mavi Marmara n’a pu se joindre la deuxième flottille ;
    - le département d’Etat (le ministère des affaires étrangères américain) a pris position contre la flottille.
    - l’Union Européenne a condamné le départ de la flottille. Tant pis pour Nicole Kill-Nielsen, eurodéputée EELV, qui prend part avec nous à l’opération (voir une partie des raisons de son engagement dans ce discours mal enregistré par votre serviteur à Marseille le 18 juin)
    - l’ONU enfin et j’y reviendrai, a refusé d’examiner les bateaux de la flottille et condamné l’initiative.

    Toutes ces pressions, mésaventures et autres galères rencontrées ne proviennent pas toutes d’Israël évidemment. Pas toutes. Évidemment, le contexte de grève générale en Grèce ne facilite pas les opérations ! Mais ces déboires illustrent tout de même plusieurs choses.

    Tout d’abord, cela montre “en creux” l’immense énergie qu’il a fallu déployer pour que nous soyons aujourd’hui rassemblés avec 12 bateaux dont 2 français à Athènes. La première réunion internationale a eu lieu il y a un an désormais. Et c’est près d’un an de campagne et de mobilisation qui a permis de rassembler les 600.000 euros nécessaires pour affréter ces deux bateaux. Bravo. Et il faut noter que cette campagne s’est déroulée dans l’indifférence des grands médias nationaux, mais avec une couverture de la Presse quotidienne régionale, ce qui relève du jamais vu.

    Notre présence à Athènes malgré tous ces déboires est déjà une victoire pour cette campagne et ses organisations membres.

    Mais surtout, ces différentes pressions des gouvernements israélien, turc,grec, français, américain, de l’UE jusqu’à l’ONU illustrent non plus l’indifférence de la communauté internationale vis à vis du blocus de Gaza, mais bien une sorte de tolérance, voire de soutien à ce blocus.

    Prenons l’exemple caricatural de l’ONU. On comprend que le secrétaire général Ban Ki Moon ne souhaite pas interférer dans ce qui peut être considéré comme les affaires d’un État membre, Israël. Mais de là à envoyer des lettres aux gouvernements des pays méditerranéens pour leur demander d’user de leur influence pour stopper les bateaux de la flottille, il y a un monde.

    Les organisateurs de la flottille lui avaient demandé de se porter garant du fait que les bateaux ne transportaient pas d’armes. Refus. Refus compréhensible puisque l’ONU n’a pas vocation à soutenir des opérations de la société civile. Les organisateurs lui ont donc ensuite demandé d’assurer la sécurité des passagers. Nouveau refus, compréhensible également puisqu’il faut une résolution du conseil de sécurité pour que des États membres déploient des forces armées sous mandat de l’ONU.

    Mais en s’impliquant de la sorte, en demandant à des États membres d’empêcher le départ de bateaux pacifiques souhaitant briser symboliquement le blocus dénoncé par toutes les agences onusiennes1 (!) et condamné par… l’ONU (lire “L'ONU appelle à la levée immédiate du blocus de Gaza” !), le secrétaire général de l’ONU a clairement outrepassé son mandat.

    Et démontré au passage la pertinence de cette belle mobilisation de la société civile. Au nom du droit des peuples à disposer d’eux même et du droit humanitaire, la flottille tente de faire ce que la communauté internationale aurait du faire depuis 5 ans : exiger et obtenir la levée du blocus illégal d’Athènes de Gaza.

    1- "Sur l'ensemble de l'année dernière, 27 patients de Gaza sont morts en attendant la permission d'aller se faire soigner en Israël, relèvent les agences humanitaires, qui s'alarment en outre pour la jeunesse gazaouie. Notant que la moitié du 1,5 million de Palestiniens de Gaza sont des enfants "la communauté humanitaire" se dit par ailleurs "gravement préoccupée par l'avenir de cette génération, dont les besoins de santé ne sont pas satisfaits". Les agences rappellent que 15 des 27 hôpitaux du territoire et 43 de ses 110 dispensaires ont été endommagés par Tsahal lors de son offensive de décembre 2008- janvier 2009, qui a fait quelque 1.400 morts parmi la population palestinienne. Les dégâts infligés à ces infrastructures ne peuvent être réparés tant que persiste le blocus israélien, soulignent-elles.”

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8148742
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