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    Voile et mode : au-delà du fait religieux

    SOCIÉTÉ - L’université de la mode de Lyon-II s’est penchée sur une étoffe qui, a priori, ne relève pas vraiment du champ de la mode: le voile. A côté d’une exposition sur les «Voiles d’Eglise», l’université Lyon-II a réuni durant deux jours historiens des Colloque08 religions et spécialistes de la mode, pour discuter chiffon sur la tête. Les actes de ce colloque sont publiés ce mois-ci. Ou comment un objet religieux recouvre souvent d’autres usages que ceux qui lui ont été attribués par les Ecritures et leur cortège d’exégètes. Comment la frontière entre souci de pudeur et désir de séduction est parfois mince. Comment la mode s’est emparée de ce morceau de tissu pour en faire un symbole de la femme fatale. Levée de voiles...

    Séduction biblique

    Si les textes ne sont jamais très précis sur le rôle et la forme du voile, quelques fondamentaux mettent à peu près les religions monothéistes d’accord: le voile est signe de soumission à Dieu, de fidélité à son mari et un garde-fou aux tentations de libertinage. Diluée dans le temps et digérée par des sociétés laïcisées, la fonction du voile se résume un peu rapidement par cette formule: «Il n’est pas correct pour une femme de s’afficher en cheveux.» Pourtant, dès les premières références au voile dans la Bible, sa symbolique du voile était plus complexe et plus ambiguë: «Qu’il s’agisse du voile porté par la future mariée ou de celui de la prostituée, le voile précède souvent l’acte sexuel», note Daniel Faivre, historien des religions au Centre universitaire catholique de Bourgogne. Dans un ouvrage datant du Ier siècle avant notre ère,assez clairement intitulé les Pièges de la femme et qualifié par Daniel Faivre de «monument de la misogynie mondiale», le voile est comparé à un filet dans lequel les hommes se prennent et par lesquels ils se font entraîner vers les enfers féminins. Selon lui, dans l’Ancien Testament, le voile dit biblique symbolisait finalement «peut-être moins la faiblesse des femmes qu’une certaine forme de puissance, une manière spécifique d’affirmer leur différence et de prendre un moment l’ascendant sur l’homme.»

    Se couvrir pour mieux se découvrir

    «Le voile cache mais, contrairement aux autres artifices habituellement utilisés à cette fin, il montre et affiche qu’il cache, comme s’il avait pour fonction essentielle d’attirer le regard», expose Bruno Gelas, professeur de littérature à Lyon-II, s’interrogeant sur les jeux de voile et l’éveil du désir. Jeux que l’on retrouvera, au-delà des voiles strictement religieux, dans ses différentes déclinaisons culturelles, de la voilette à la mantille. Selon la culture, l’interprétation religieuse ou l’époque, la partie à cacher varie: chevelure, une partie du visage, tout le visage, voire tout le corps… Il n’y a pas de zone érogène en soi. Mais «Ce qui est caché l’est pour être ensuite montré», explique Bruno Gelas, professeur à Lyon-II. Bref,Autrement dit, si l’on se voile, c’est toujours pour mieux se dévoiler.

    De la morale au foulard

    Le voile, débarrassé de sa signification religieuse ou morale, s’appelle le foulard. Et, cContrairement à une idée reçue, «il est plutôt symbole de liberté et d’élégance», selon Alexandre Fiette, conservateur au musée d’Art et d’histoire de Genève. Même s’il est avant tout là pour donner une allure «correcte» à la femme. Le foulard fait sa réelle apparition dans la mode entre les deux guerres. Il a d’abord une fonction pratique. C’est l’époque de la bicyclette et des premières tentatives de casual wear. Les femmes découvrent la jupe-culotte, le sac en bandoulière… Et le foulard. Nettement plus fonctionnel que le chapeau pour se promener à vélo.La Seconde Guerre mondiale et ses privations vont accélèrent le mouvement. Le foulard s’avère bien utile et peu onéreux pour cacher des cheveux que l’on n’a plus les moyens d’entretenir. Le chapeau des modistes devient un luxe. Et, petit à petit, un objet cantonné aux grandes occasions et à certaines femmes. Après-guerre, les coiffeurs, maîtrisant désormais la science du volume capillaire, lui portent un coup fatal. Le foulard prend le dessus et devient l’accessoire phare de la mode jusqu’au petit milieu des années 60. Associé à la conductrice de cabriolet ou à la star hollywoodienne, il symbolise la femme fatale et libre. Cette dernière, toute libérée qu’elle était, pourtant, devait toujours éviter de «sortir en cheveux». En 1963, Vogue décrète subitement que le foulard est has been. L’oracle a parlé. Le foulard disparaît dans les années qui suivent. Puis 68 est passé par là (peut-être plus sûrement que Vogue) autorisant la femme à sortir tête nue.

    La mode revisite l’islam

    Le retour du voile religieux, via le foulard islamique, dans les sociétés occidentales n’a pas échappé au souci d’élégance. «Il suffit de regarder les jeunes filles musulmanes voilées aujourd’hui en France pour constater qu’au-delà de la démarche religieuse, il y a souvent aussi la volonté d’être jolies», note Nadine Gelas, présidente de l’université de la mode. Noué derrière la nuque, sous le menton ou en turban, accessoirisé de rubans ou de barrettes, coloré, le voile islamique est devenu chez certaines jeunes filles objet de recherche en coquetterie. S’inspirant principalement des codes de modes orientaux et le remettant au goût du jour. «On sent une influence très nette depuis quelques années de cette mode au travers du retour des superpositions de tissus, les tuniques sur pantalons, que l’on retrouve aujourd’hui partout», explique Nadine Gelas. Notant même cette année l’arrivée du keffieh, le foulard des Bédouins devenu symbole des Palestiniens, dans les collections du printemps-été 2008.

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8211640
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