Tout est prêt depuis des heures. La nappe aux arabesques blanches et bleues accueille les bols, la soupière, les dattes, les figues, les zlabbias, la galette de semoule harcha, les pains fourrés, les cigarettes au miel. Tout fait envie...
Sucrés ou salés, les mets attendent sagement que chaque membre de la famille Loukili prenne place sur les chaises ou les banquettes garnies de confortables coussins jaunes et marron. Il est 20 h 40. Dans quelques minutes, le jeûne sera rompu. Le maître de maison, Mohammed Loukili, chef d’entreprise et président de l’association Essalam, s’éclipse dans la pièce voisine : « C’est l’heure de la prière. » Son épouse Fatima, qui est aussi sa cousine, ses filles Laïla et Soumia, son gendre Samir (qui est aussi son neveu) quittent à leur tour le salon.
Les uns après les autres, tous reviennent autour de la table sans marquer la moindre précipitation pour la nourriture. Ce mercredi, ils jeûnent pourtant depuis 5 h 47 ! Tous ? Non, Laïla, la collégienne, avoue en souriant, un regard en coin vers ses parents : « Aujourd’hui, je n’ai pas fait ramadan. Je l’ai fait le premier jour. Je le referai... » Mais la période du ramadan, elle adore : « Il y a beaucoup de visites, la famille, les amis. C’est très convivial. » Le père renchérit : « C’est la maison de Dieu. Mangez. » Et chacun se sert, se ressert.
Tout est cuisiné maison
Comment résister à l’harira fumante, succulente et nourrissante avec ses pois chiches, ses fins morceaux d’agneau halal, ses subtiles épices délicatement cuisinées par Fatima ? Samir, natif d’Oujda, ajoute un filet de citron. Son beau-père acquiesce : « Il a raison, c’est meilleur. Et l’harira se mange avec des dattes, des figues. » Son regard embrasse toutes les nourritures, il confesse : « Moi, je prends du poids pendant le ramadan. À cause des sucreries. »
Soumia ne perd pas la ligne : « J’ai l’estomac qui se referme, je ne mange pas davantage. » Ici, tout est cuisiné maison. Espiègle, Fatima amuse toute la tablée en faisant semblant de faire glisser un rouleau à pâtisserie entre ses doigts : « Je travaille avec le robot à la main. »
Mohammed Loukili se plaît à rappeler que tout est halal chez lui : « A Laval, on a un sacrificateur qui a l’autorisation de tuer les bêtes. On se regroupe à plusieurs familles musulmanes, chacune achète vingt ou vingt-cinq kilos de boeuf ou d’agneau. On est sûr que les rites sont respectés. »
Le chef de famille évoque avec enthousiasme le futur minaret de la mosquée Essalam : « Il sera construit devant la mosquée dont il sera décalé de deux mètres. Il reposera sur quatre piliers et culminera à douze mètres. Ce sera la Tour Eiffel en bas et le Maroc en haut ! »
La ligne de chemin de fer borde la mosquée et la famille Loukili imagine la surprise de voyageurs du train de Paris en découvrant ce minaret dont le financement reste à trouver. Mohammed Loukili est confiant : « Les gens sont généreux... » Il sait de quoi il parle puisqu’il a réussi avec Khmais Medini, entrepreneur en maçonnerie, et tous les bénévoles, à construire la mosquée Essalam, « un vrai bijou ». La fierté brille dans ses yeux.
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