Richard Goldstone, l'auteur de l'enquête internationale qui accusait Tsahal d'avoir commis des «crimes de guerre» à Gaza à la fin de 2008, s'est livré à un mea culpa.
L'ambiance était dimanche à la jubilation en Israël. Celui qui était devenu depuis deux ans la bête noire du pays, l'incarnation d'une certaine «hypocrisie internationale», autrement dit le juge sud-africain Richard Goldstone, auteur d'un rapport à l'ONU sur l'opération de l'armée israélienne à la fin de 2008 dans la bande de Gaza, s'est effet livré à un mea culpa.
Ce rapport avait provoqué la colère et l'indignation d'Israël, explicitement accusé, tout comme les islamistes du Hamas, qui contrôlent la bande de Gaza, de «crimes de guerre» et peut-être de «crimes contre l'humanité», ce qui aurait pu valoir aux dirigeants politiques et militaires d'être traduits en justice devant une cour internationale.
«Si j'avais su ce que je sais maintenant, le rapport aurait été un document différent», a admis le juge dans un article publié par le Washington Post. Alors qu'il avait mis sur un pied d'égalité Israël et le Hamas, le juge estime désormais que les islamistes ont tiré des roquettes vers les localités du sud d'Israël avant et pendant l'opération «en visant de façon intentionnelle des civils». En revanche, selon la nouvelle version du juge, Israël n'a pas suivi une «politique» visant à prendre des civils palestiniens pour cibles. Richard Goldstone va même jusqu'à rendre hommage aux enquêtes diligentées par l'armée sur des cas de «bavures» présumées, alors que le Hamas s'est refusé à effectuer la moindre investigation.
Un document « biaisé et tendancieux»
Détail important toutefois : durant les trois semaines de combats, environ 1400 Palestiniens, dont une majorité de civils, ainsi que 13 Israéliens ont été tués. Les militaires ont expliqué ce très lourd bilan en accusant le Hamas d'avoir utilisé la population «comme bouclier humain». Un argument qui n'avait qu'à moitié convaincu à l'étranger.
En se rétractant, le juge a d'ailleurs aussitôt déclenché un véritable tir de barrage. «Il faut jeter immédiatement ce rapport aux poubelles de l'histoire», a proclamé Benyamin Nétanyahou, le chef du gouvernement, en annonçant la constitution d'une «équipe spéciale» pour diriger une campagne destinée à convaincre l'ONU d'annuler ce document qualifié de «biaisé et tendancieux» par Ehoud Barak, le ministre de la Défense.
Les médias ont applaudi également à la volte-face du juge, mais se rangent dans deux camps. Certains estiment, comme le quotidien Maariv, que Richard Goldstone a provoqué de tels dégâts pour l'image d'Israël dans le monde qu'il ne mérite aucun pardon. D'autres, tel le quotidien Yediot Aharonot, rendent hommage à son «repentir» et à son «honnêteté».
Le commentateur militaire de la télévision publique, Yoav Limor, tout en dénonçant le rapport, souligne qu'il pourrait malgré tout avoir eu des «conséquences positives» pour d'éventuels conflits à venir dans la bande de Gaza ou au Liban contre le Hezbollah. Selon lui, le «code éthique» de l'armée a été modifié et l'état-major a annoncé la présence sur le terrain lors de prochaines opérations de grande envergure d'officiers chargés des «questions humanitaires» et de procureurs militaires.
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