Israël rejette un gouvernement Fatah-Hamas

NEW YORK - Le ministre israélien des affaires étrangères Avigdor Lieberman a réaffirmé jeudi aux membres du Conseil de sécurité qu'Israël «n'acceptera(it) pas un gouvernement palestinien incluant le Hamas», selon un communiqué de la mission israélienne à l'ONU.

M. Lieberman, qui a rencontré les ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil à son hôtel à New York, a évoqué l'accord de réconciliation conclu à Doha par le président palestinien Mahmoud Abbas et le dirigeant du Hamas Khaled Mechaal.

Il a déclaré qu'Israël «n'acceptera(it) pas un gouvernement palestinien incluant le Hamas à moins que celui-ci ne change de politique, ne reconnaisse le droit d'Israël à exister et n'accepte les conditions du Quartette» pour le Proche-Orient (États-Unis, Union européenne, Russie et ONU), selon le communiqué.

Pour M. Lieberman, l'accord de Doha «reflète les intérêts personnels de MM. Abbas et Mechaal, mais ne fait pas progresser les négociations de paix ni le bien-être de la population palestinienne».

Cet accord prévoit de confier à M. Abbas la direction d'un gouvernement transitoire d'indépendants qui sera chargé d'organiser des élections générales.

Le Hamas est considéré comme un groupe terroriste par Israël, les États-Unis et l'Union européenne.

Le chef de la diplomatie israélienne a aussi réaffirmé qu'Israël maintenait «toutes les options sur la table» au cas où les dernières sanctions occidentales ne dissuaderait pas l'Iran de poursuivre son programme nucléaire, qualifiant le régime iranien de «plus grande menace contre la paix».

Il a demandé au Conseil de sécurité de répondre à des déclarations faites la semaine dernière par le Guide suprême iranien Ali Khamenei et le président Mahmoud Ahmadinejad, qui ont menacé de «rayer Israël de la carte».

M. Lieberman a enfin exprimé sa préoccupation à propos de «récentes déclarations au Liban appelant le Hezbollah à provoquer Israël pour détourner l'attention des événements en Syrie». Il a espéré que telles provocations n'auraient pas lieu mais «a dit clairement qu'Israël (était) prêt pour tous les scénarios», conclut le communiqué.

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