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    L'occident serait-il de plus en plus anti-islam ?

    La revue de réflexion «Le Débat», dans son dernier numéro (mai-août 2008), offre la moitié de sa pagination aux rapports de l’Islam, de l’Europe, et de la démocratie. J’en reprend ici les arguments, sans préciser qui les donne. Il me semble que, dans tout débat pollué par la passion, la croyance et le prurit identitaire, énoncer ‘qui’ parle aveugle sur le fond, au profit des étiquettes. Le lecteur intéressé pourra se reporter à la revue, en vente jusqu’en septembre.

    Dès lors qu’il s’est importé en Europe, l’Islam ne peut plus être le même. Toute religion doit s’adapter aux changements du mode de vie. Née parmi les bédouins du désert et les marchands arabes, la religion musulmane transplantée en terre d’Europe, au cœur de la modernité, ne peut plus fonctionner selon les lois d’origine : il n’est pas autorisé, dans les pays occidentaux démocratiques, de couper la main des voleurs, ni de lapider la femme adultère. Entre autre. Chacun est libre de croire ce qu’il veut - à condition que cela reste dans son intime. Les ‘communautés’ ne sont autorisées que si elles n’enfreignent pas les lois. Nul n’est obligé de venir vivre en Europe - qui y vient est un hôte qui se plie aux coutumes, comme partout. L’immigration hors du sol arabe est-il une chance pour l’évolution de l’Islam ? Force est de reconnaître que l’Islam des pays musulmans et celui praticable en Europe n’est plus le même.

    Vu d’Europe, l’Islam a été réellement et reste confusément une menace. Il s’agit d’une religion rivale du Christianisme, aux portes géographiques du continent, avec un lourd contentieux historique de combats et de razzias. Les Arabes, puis les Turcs, ont envahi des territoires - la dernière fois à Vienne en 1683 ; les pirates barbaresques ont réduit à l’esclavage nombre de Chrétiens pour le travail, la garde ou la prostitution - jusqu’en Islande en 1627, en Irlande en 1631. Pourquoi cette expansion de l’Islam serait-elle qualifiée de « juste », tandis que l’expansion occidentale serait qualifiée de « coloniale » ou d’« impérialiste » ? Même les fameuses croisades ne sont pas une « agression injustifiée » : « le premier appel pontifical à se croiser fut lancé en 846, au lendemain d’une expédition navale partie de Sicile, alors sous domination arabe, et qui remonta le Tibre pour venir attaquer la ville de Rome », rappelle un débatteur.

    La réponse est uniquement de croyance... L’Islam apparaît conquérant et intolérant dans ses textes : « tuez les païens » (9ème sourate verset 5), « combattez à mort les Juifs et les Chrétiens jusqu’à ce qu’ils entrent dans la religion du vrai ou qu’il payent la capitation » (verset 29). D’autres sourates sont plus tolérantes - mais l’interprétation intégriste exige que le dernier qui a parlé ait raison (verset abrogeant). Donc aux oubliettes ce verset-ci : « Si Dieu l’avait voulu, tous ceux qui peuplent la terre auraient cru. Et toi, vas-tu contraindre les gens à croire ? » (sourate 10, verset 99). Pourtant, si Dieu-Allah est omniscient, omniprésent, infini - pourquoi changerait-il d’avis entre deux murmures de Gabriel au Prophète ? N’y aurait-il pas quelque vérité théologique dans cette sourate 10, qui stigmatise l’orgueil du fanatique ?

    Pourquoi des interprétations « humaines », tenant à certains contextes historiques contingents, auraient-elles le pas sur la Parole même de Dieu ? Il semble que les « œuvres » des islamistes proclamés soient bien infimes au regard des textes de la tradition. Hassan el-Banna, qui inspire les prophètes intégristes, n’a produit que des tracts et des discours politiques, pas une exégèse ni une Somme. L’un des débatteurs précise : « Nous avons affaire là à une culture d’instituteur qui transforme une pensée traditionnelle en agitation révolutionnaire et insurrectionnelle. » Rien de « vrai », donc, dans cet islamisme-là ; uniquement de l’idéologie en réaction anti-occidentale et contre la corruption des Etat arabes.

    Un reproche convenu à l’Islam-en-général est qu’il ne sépare point Dieu de César. Il ne saurait, en terre d’Islam, y avoir d’autre code juridique que le Coran, d’autre politique que celle du service de Dieu, d’autres mœurs que celles codifiées en détail dans le Texte, la Tradition et les Commentaires. Or l’Islam est une religion comme toutes les autres : elle s’adapte lorsque les circonstances l’exigent. Tous les Etats musulmans ont un droit qui n’est pas la pure et simple application de la charia, mais qui a intégré le droit coutumier ou les normes juridiques internationales. Ce n’est que le wahhabisme issu d’Arabie Saoudite - Etat théocratique - qui prône le retour à la Lettre, aidé par les pétrodollars et les très modernes technologies de l’information, du satellite à la Toile. L’Islam peut donc séparer la croyance de la vie en société : il l’a déjà fait, il peut le continuer. De même n’est-il pas incompatible avec la démocratie, nous en avons parlé.

    Les Européens ne doivent donc pas faire preuve de lâcheté face aux braillards communautaires. La démocratie commande d’écouter, de faire leur place aux idées minoritaires dans le débat global, mais pas de céder aux revendications catégorielles.

    · Même si les mauvais exemples corporatistes, ethnocentrés ou de genre, courants dans la société française, encouragent les pressions, manifestations et autres menaces.
    · Même si la vielle culpabilité catholique ne cesse de battre sa coulpe pour tous les péchés du monde (à preuve le discours de Raffarin sur l’Irak à l’Assemblée nationale le 8 octobre 2002).
    · Même si l’extrême-gauche est pro-palestinienne parce qu’anti-américaine par principe.
    · Même si l’extrême-droite flatte les dictateurs arabes par antisémitisme.

    Le respect de la différence ne se fait que dans le cadre général du droit. Pas de multiculturalisme qui tienne : un Etat, c’est une loi égale pour tous et applicable à tous. Personne n’est forcé de demeurer dans un Etat qui ne lui convient pas, surtout lorsque ce n’est pas le sien. Il existe assez de « pays des Purs » dans le monde pour qu’un Musulman, un Juif ou quelque adepte des centaines de sectes chrétiennes ou animistes, puisse trouver sa place. Nous n’avons aucune « culpabilité » à avoir à ce sujet, notamment en France, puisque la culpabilité est d’idée chrétienne - alors que la république se proclame laïque !

    Si nous n’affirmons pas haut et fort ces valeurs européennes, issues des vieilles civilisations grecque, romaine, gauloise, viking, recyclées lors des Lumières puis par les pratiques parlementaires, nous pourrions, de concession en concession, être réduits à merci. La démographie est un mouvement insidieux et de long terme : l’accroissement naturel et les mouvements migratoires, conjugués à la pratique sociale des ghettos et banlieues, pourraient transformer certaines villes, certaines régions peut-être, en zones communautaires. Toutes prêtes à revendiquer leur dissidence - sur l’exemple de l’irrédentisme dont le Kosovo est le dernier avatar.

    Certes, tous les Musulmans ne sont pas islamistes - mais tous les Islamistes sont musulmans. « Le péril fondamentaliste n’est pas qu’une affaire d’opinions individuelles, il est inhérent à une situation globale de crise de la religion musulmane, dont il exprime les virtualités extrêmes », précise un autre débatteur. Notre position d’examen critique - qui apparaît comme un trait de la culture européenne - peut aider l’Islam pratiqué en Europe à accoucher de sa modernité. Il lui faut pour cela l’exemple tranquille de notre fonctionnement. Les dernières élections au Conseil du Culte Musulman y participent.

    Il s’agit d’un défi identitaire ; l’Islam doit trouver son propre rapport à la culture, à l’Etat, à l’économie et aux mœurs. Le nôtre est de regarder loin et d’être sûrs de nous afin de ne pas hésiter sur les mesures à prendre, dans notre cadre démocratique et européen. Car ce cadre, nous tenons à le maintenir, n’est-ce pas ?

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    Dernière mise à jour : 01/08/2014 - Nombre visiteurs : 8137907
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