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    Enquête sur les crimes de guerre à Gaza

    Rawhiyya al Najar a cru qu’en brandissant un drapeau blanc, les soldats israéliens les épargneraient, elle et les autres personnes encerclées par les chars et les bulldozers ...

    Pour lancer la nouvelle émission hebdomadaire de Al-Jazeera nommée Focus on Gaza, l’envoyé spécial Ayman Mohyeldin a visité le village de Khuza’a où les habitants eux-mêmes ainsi que les militants des droits de l’homme sont persuadés qu’un crime de guerre a très probablement eu lieu pendant l’offensive israélienne contre la bande de Gaza.

    Une photographie de son récent pélerinage à la Mecque est maintenant tout ce qui reste de Rawhiyya al Najar.

    Cette mère de famille était une autochtone de Gaza qui a vécu à travers le conflit sa vie entière et qui a trouvé la mort le 13 janvier à l’âge de 37 ans, par ce qui est parait avoir été le tir d’une balle dans la tête.

    Les témoignages de témoins oculaires, amis, voisins et spécialistes des droits de l’homme à propos de ce qui s’est produit racontent l’histoire d’une jeune femme portant un bébé et un drapeau blanc et qui a été prise pour cible en plein jour par un soldat israélien.

    Nasser al Najar, le mari de Rawhiyya, a encore en sa possession le drapeau blanc souillé de sang que tenait sa femme lorsqu’elle s’était fait tuer.

    En 1949, l’Etat israélien récemment formé, dont un grand nombre de ses civils avaient été victimes de crimes de guerre de la part des Nazis, signa la Convention de Genève sur la protection des civils en période de guerre.

    Parmi les conditions de la Convention, l’Article trois déclare : « Les personnes ne prenant aucune part active dans les hostilités [...] devront être en toutes circonstances traîtés de façon humaine. »

    L’Article 32 stipule : « Les hôpitaux des civils dont la mission est de prendre soin des blessés et des malades [...] doivent en aucun cas être l’objet d’attaques. »

    Mais pendant la récente guerre contre Gaza, il apparaît que ces conditions ont fréquemment été ignorées et que les militants israéliens ne tenaient pas compte des lois de la guerre.

    Les villageois de Khuza’a sont accoutumés à vivre sous les armes des tours de guet israéliennes, mais Nasser déclare qu’il n’y a normalement aucun résistant palestinien combattant dans le secteur et pour cela il imaginait que le village aurait du être épargné par les raids israëliens.

    Cependant, le 12 janvier 2009, les israéliens ont commencé un bombardement intense de la région et firent exploser des bombes au phosphore blanc, une action qui était considérée comme un prélude à une attaque sur le terrain.

    L’espoir du drapeau blanc

    Des bombes tombaient et un certain nombre de maisons de la zone étaient en feu.

    Nasser, avec beaucoup d’autres, décida de quitter le secteur, craignant que les hommes du village soeint faits prisonniers par les Israéliens. Il ne parvenait pas à persuader sa femme de l’accompagner.

    « Elle disait ... Que s’ils devaient la tuer, autant mourir dans sa propre maison, » dit-il en citant les mots de sa femme.

    « Elle pensait que peut-être si nous brandissions des drapeaux blancs, ils [les soldats israéliens] prendraient pitié de nous et ne nous tueraient pas. »

    « Elle disait que le drapeau blanc représente la paix et que donc ils ne nous feraient pas de mal... Mais ils n’ont pas respecté le symbole du drapeau blanc. »

    La fille de Rawhiyya, Hiba, resta avec sa mère mais le phosphore blanc leur causa des crises de toux et empêchait les efforts pour éteindre les incendies.

    A vingt-trois heures ce soir-là, Khuza’a était isolée du monde extérieur par des chars israéliens, avec des bulldozers à l’est et des forces spéciales rassemblées à l’ouest.

    Les villageois, ne restant à présent surtout que les plus âgés, les femmes et les enfants s’étaient réfugiés ensemble dans des maisons plus vastes, mais ni la taille des habitations, ni les drapeaux blancs ne leur étaient d’aucune protection.

    Vers sept heures et demi du matin, les chars et les bulldozers étaient occupés à démolir des maisons. De plus en plus encerclés, les femmes et les enfants décidèrent qu’il ne leur restait plus d’autre choix que de tenter de quitter le territoire.

    Sans aucun secours

    « Rawhiyya les conduisait. Elle disait que si toutes les femmes et enfants commençaient à s’en aller, alors tout le monde les suivrait. Donc elle distribua des drapeaux blancs et les emmena dehors, » raconte Iman.

    Elle marcha au devant brandissant un drapeau blanc, suivie d’autres femmes portant leurs enfants ainsi que les fameux drapeaux blancs.

    Yasmine al Najar, une autre femme faisant partie du cortège, dit s’être tenue au devant du groupe avec Rawhiyya lorsqu’elles aperçurent des forces spéciales israéliennes positionnées dans une maison en face d’elles.

    Malgré la présence d’enfants et de drapeaux blancs, tout à fait visibles, les soldats commencèrent à ouvrir le feu.

    « J’étais juste à côté d’elle, un centimètre nous séparait, » se rappelle Hiba. « Notre voisine marchait aussi à côté d’elle... Elle tenait son enfant comme s’il était un drapeau... Puis on lui tira dessus. »

    Yasmine tenta de venir en aide à sa voisine.

    « Une balle frappa Rawhiyya en plein dans la tête... elle est entrée d’un côté et ressortie de l’autre... Je me suis prise une balle dans le pied, » dit-elle.

    Dans la ville avoisinante de Khan Yunis, Marwan Abu Raida, un médecin auxilliaire à l’hôpital Nasser, terminait sa première interventioin au-dehors de la journée lorsqu’il reçut un appel l’envoyant à Khuza’a. Il était 7 heures 45 du matin.

    « Je me suis rendu en voiture directement là-bas... J’étais seulement à 60-70 mètres du corps lorsque ce que je pense être des troupes israéliennes commença à me tirer dessus, » dit-il.

    « Je me sentais impuissant... Je ne pouvais rien faire pour la sauver. Je m’imaginais que les équipes médicales étaient protégées par des lois et une éthique internationales et que les équipes médicales devaient être protégées et qu’elles pouvaient circuler librement. »

    Avec les services d’urgences incapables de les aider et les bulldozers refermant le cercle autour d’eux, les femmes lancèrent des appels au secours désespérés, certains étant diffusés en direct au journal de midi.

    « Personne ne répondit à nos appels au secours,é dit Iman, une des habitantes isolées.

    « A la fin, nous décidâmes de sortir ensemble et de faire face au bombardement. Voici la manière dont on voyait la situation : il est préférable de marcher et d’être dans l’action plutôt que de rester et mourir sous les décombres. »

    Un assassinat ciblé

    Rampant sur leurs mains et genoux et toujours sous le feu, les villageois essayèrent de trouver la sécurité au delà du bouclier de forces spéciales israéliennes mais ils se firent tirer dessus une fois de plus.

    « Tout le monde entra dans une des maisons sur la rue et restèrent piégés dedans," » raconte Yasmine. « Mais j’ai continué à courir pendant environ 300 mètres jusqu’à atteindre l’ambulance et les médecins auxilliaires qui nous attendaient. »

    C’était 6 heures plus tard que l’armée israélienne commença à se retirer, laissant le frère d’Iman, 16 ans, qui avait d’abord été capturé, ligoté dans une maison, et le corps de Rawhiyya dans la rue.

    Le calme et la vie quotidienne (si cela est possible) sont maintenant revenus dans ce qui reste de Khuza’a mais les marques de la guerre subsistent encore.

    Fred Abrahams, un analyste de l’organisation Human Rights Watch, a effectué des recherches sur les assassinats « drapeaux blancs » au cours du conflit récent.

    « Notre travail est de regarder comment les différents partis du conflit, le Hamas et Israël, ont respecté ou au contraire, n’ont pas respécté la loi internationale ; il y a une liste extrêmement longue de questions mais ce cas-ci semble particulièrement flagrant et c’est pour cela que nous nous sommes concentrés sur lui, » dit-il.

    « Il nous semble que c’est un assassinat prémédité, et toutes les preuves jusqu’ici suggèrent qu’elle [Rawhiyya] a été tuée en pleine connaissance de cause ; il faisait jour, ils ont vu le drapeau. »

    « Si cela est prouvé, cela serait considéré comme un crime de guerre. »

    Ce n’est pas facile pour les enquêteurs de faire un croquis de la scène exactement telle qu’elle s’est passée. Les souvenirs des témoins ayant subi des tirs d’artillerie et le feu des snipers sont souvent contradictoires mais dans le cas de la mort de Rawhiyya, il y a une véritable cohérence dans le récit des évènements.

    « Dans ce cas, je ne comprends pas pourquoi ils [les militaires israéliens] auraient pu penser que ces femmes représentaient un risque ou une menace quelconque pour eux et par conséquent, cela devrait être un crime de guerre, » dit Abrahams.

    Nasser a obtenu un acte de décès par le médecin généraliste, confirmant le diagnostique précédent effectué par le médecin auxilliaire selon lequel la mort de sa femme a été provoquée par un tir au niveau de la tête.

    Une mesure de positionnement GPS confirme qu’elle a été visée à 120 mètres.

    Ces éléments assemblés aux autres découvertes dans d’autres parties de Gaza, ont amené Abrahams à une conclusion, qui, si elle se trouve vérifiée, concluerait à un crime de guerre impliquant non seulement le soldat responsable de la mort de Rawhiyya, mais la totalité de la chaîne de commandement militaire israélienne.

    Mais Human Rights Watch ne peut pas faire plus que de publier les découvertes dans un compte-rendu et Abrahams dit que l’armée israélienne, comme de nombreuses autres armées, ne précise pas les règles officielles de l’engagement.

    Pour la famille et les amis de Rawhiyya, il n’y a plus de quiétude.

    Nasser fait le maximum possible pour prendre soin de sa fille mais il dit qu’il y a tellement de choses qui leur rappelle Rawhiyya, et que leur maison donne la vue sur l’emplacement exact où elle fut tuée...

    Hiba a construit un petit mémorial à l’endroit où sa mère est morte.

    « Je pense toujours à ce qu’elle disait à propos de rester fort et résolu. » dit Hiba.

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